Mois italien : Amiche, nemiche

Publié le par Martine

Amies, ennemies

Amies, ennemies

Pour notre mois italien en nouvelles le lundi, j'ai commencé à lire ce recueil collectif "Femmes de mots. Amies, ennemies" écrit uniquement par des auteures pour parler d'amitié au féminin, cette relation spéciale que l'on éprouve pour une autre, notre meilleure amie. Souvent rencontrée dans l'enfance, mais parfois plus tard également. Celle avec qui on partage tout, du plus léger à l'essentiel. Celle avec qui il nous arrive parfois de nous disputer, une situation qui peut aller jusqu'à la rupture.

Dans ce recueil (que je n'ai pas terminé encore, ce qui me permettra de vous en reparler en d'autres occasions), j'ai retenu pour La bonne nouvelle du lundi celle de Rosa Teruzzi, Il gusto amare della minestra qui nous emmène à Milan. 

Maria, la grand-mère de Piera (qui se fait désormais appeler Pierrette) vient de décéder et a légué tous ses biens à sa petite-fille qu'elle a recueillie et élevée au décès de sa mère, son père ayant pris la fuite dès l'annonce de la grossesse. Mais pour bénéficier de cet héritage qui lui revient de droit, Piera doit accepter la clause que sa grand-mère y a associée. Ce à quoi elle s'oppose catégoriquement.

En effet Maria a exigé que Pierrette accepte de revoir Sue-Ellen, l'amie d'enfance avec qui elle a tout partagé jusqu'à ce que celle-ci lui "pique" son petit-ami du moment quand elles étaient étudiantes. Une trahison que Pierrette n'a jamais pardonné et qu'elle n'est toujours pas prête à oublier malgré les années écoulées.

Or Sue-Ellen était la fille des voisons de Maria, dont elle a conservé l'appartement et à qui Maria a enseigné sa recette personnelle du minestrone, lui confiant par la même occasion son secret de fabrication, ce qui rendait ce minestrone unique aux yeux et aux papilles de Pierrette. 

Cette dernière va-t-elle accepter de manger ce minestrone chez Sue-Ellen comme l'a souhaité Maria pour bénéficier de son héritage? La réaction de Pierrette n'en est que plus surprenante.

De Rosa Teruzzi, j'apprécie beaucoup la série d'intrigues policières que sa protagoniste, la fleuriste Viola, est amenée à résoudre (la sixième enquête "L'ombre du lac" vient d'ailleurs de paraître et il me tarde de l'acquérir). J'ai aussi eu l'occasion de lire des nouvelles publiées en recueils collectifs (dont une que j'ai eu le plaisir de traduire!) et retrouver sa plume ici ajoute encore à l'attrait que ce recueil sur l'amitié au féminin a eu sur moi.

J'y ai à nouveau apprécié l'écriture de Rosa Teruzzi, sa sensibilité, mais aussi l'intrigue, l'humour, le récit, le cheminement de la pensée de Pierrette entrecoupé par l'attente de Sue-Ellen (à quoi pensaient donc ses parents en lui donnant ce prénom?!!!) et la chute parfaitement inattendue qui confirme le talent de l'auteure et sa maîtrise de ce genre littéraire ardu.

Mois italien : Amiche, nemiche
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B
je note, merci pour la découverte. Cette histoire autour du minestone m'intrigue beaucoup
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M
Elle a de quoi :-) Merci Bidib
M
Un recueil qui commence bien...je vais le noter ! Merci de nous en parler
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M
J'y reviendrais car je pense bien y trouver d'autres "pépites"! :-)