Le Salon

Publié le par Martine

Le Salon

Ce lundi est généreux avec moi puisqu'il m'offre pas moins de trois bonnes nouvelles aujourd'hui! Une que je vais garder pour moi pour l'instant et deux que je vais partager ici avec vous! 

La première concerne "Le Salon", superbe nouvelle signée Marie-Hélène Lafon, parue dans la revue Harfang d'avril 2010 (comme quoi ranger a du bon quand cela nous fait retrouver des "pépites"!). 

Depuis le temps qu'ils en parlent, cette année, ils iront au Salon de l'Agriculture à Paris. Enfin... ils, pas toute la famille quand même! Cela coûterait trop cher! Non, seuls le père et les deux plus jeunes enfants seront du voyage, histoire de montrer la tour Eiffel à la Petite. C'est vrai que, avec la Mère, le Père est déjà monté à la capitale avant la naissance des enfants, quand ses parents à lui étaient encore là pour tenir la ferme, dans ce Cantal qu'ils n'ont jamais quitté. Et puis le fils aîné a eu aussi l'occasion d'y aller lors d'un voyage scolaire. Alors, c'est décidé, ils iront tous les trois, le Père, le plus jeune fils et la fille.

Sans compter que pour le logement, ils seront reçus chez Françoise, la deuxième fille des voisins, qui s'est mariée un Parisien, Henri, et qui habite à Gentilly. D'ailleurs c'est Henri qui leur a conseillé de venir en train parce que Paris en voiture, quand on connait pas...

Toujours est-il que les voici tous les trois chez le jeune couple à déballer toutes les victuailles, spécialités du Cantal et de la ferme qu'ils leur ont apporté parce que "ça ne se fait pas de venir les mains vides". Et puis les voici tous au Salon, un peu intimidés par la foule, un peu gauches, un peu moqueurs aussi face aux attitudes de certains visiteurs "Parisiens évidemment!". Mais une journée, ça passe décidément trop vite et demain c'est le retour en train "au pays"! Ce séjour parisien, ce salon, on l'attendait depuis des années et finalement "tout ça pour ça"?!!

Je me suis littéralement régalée à lire cette nouvelle. L'écriture unique de Mare-Hélène Lafon qui se prête si bien à la lecture à voix haute et que j'ai déjà eu le plaisir d'apprécier aussi bien en nouvelles qu'en roman. Ce style, à l'impression mi-parlé, mi-vécu, et tellement bien écrit, d'une plume ciselée, acerbe, qui coule comme une respiration, la ponctuation y tenant un rôle essentiel pour rythmer à la fois notre lecture et notre souffle. Et aussi ces comportements, ces attitudes, ces raisonnement, cette fine analyse des caractères qui nous met illico dans l'ambiance. C'est magique!

Une pépite vraiment que j'ai retrouvé là!

A tout à l'heure pour la seconde "bonne nouvelle" de ce lundi.

Le Salon
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