Et encore une!!!
Cette semaine, pas moins de trois chroniques sont parues dans ma rubrique Lu pour vous du Dauphiné Libéré!
Après celle de "L'été des lucioles" de Gilles Paris, aux éditions Héloïse d'Ormesson, publiée mercredi dernier, c'est celle de "L'aube de la Liberté" de Jean Rosset aux éditions De Borée qui a eu les honneurs de notre quotidien régional samedi!
Et la troisième alors? Surprise!!! Mais c'est encore et toujours une très très belle lecture!!! :)
En 1943, le jeune Jean-Luc est collégien à Paris. Mais quand son établissement scolaire est réquisitionné par l’armée allemande, le jeune homme n’a pas d’autre choix que de retourner habiter chez ses parents. Là il a la mauvaise surprise de découvrir que son père, maire de son village et notaire de profession, a accepté de loger chez lui le chef de l’unité allemande en place. C’est en trop pour Jean-Luc qui supporte très mal l’Occupation et ne rêve que d’une France libre. Aussi c’est avec le plus vif empressement qu’il répond à la proposition de son oncle Léon de venir travailler dans sa scierie. Jean-Luc accepte avec d’autant plus d’ardeur que, depuis son plus jeune âge, il voue une affection sans bornes à son oncle, n’oubliant jamais que c’est chez son oncle Léon qu’il a passé ses meilleures vacances d’enfant. Pourtant tout n’est pas simple. La guerre gronde. Les Allemands sont omniprésents et n’hésitent pas à sévir plus que nécessaire. Ce qui renforce encore plus la haine que le jeune homme éprouve à leur égard. Alors quand, par hasard, il apprend que son oncle participe aux premières actions de la Résistance et que, même, il est à la tête d’un maquis, Jean-Luc n’hésite pas une seconde et s’engage à ses côtés. Mettant ainsi sa vie au service de son pays, de la liberté et de ses valeurs morales à ses risques et périls.
Ce roman de Jean Rosset « L’aube de la liberté » est paru aux éditions De Borée. Outre le fait de nous mettre en présence de Jean-Luc, jeune garçon vif et passionné qui refuse de toutes ses forces l’Occupation et l’Occupant, et des événements auxquels il se trouve confronté bien malgré lui et avec lesquels il doit composer, cette histoire nous offre un regard des plus pertinents sur la position et le rôle que tout un chacun a pu tenir au cours de ces années de guerre. Au côté de son oncle, à qui il voue une admiration sans limites, le jeune Jean-Luc se trouve confronté à une question essentielle. Et c’est dans le respect et en parfait accord avec ses idées et sa volonté qu’il y répond, entrant ainsi de plain-pied dans ce difficile apprentissage à la fois de la conquête de la liberté et de sa vie adulte. Ce passage quasi obligatoire, Jean-Luc le vit avec toute la fougue de sa jeunesse. Son caractère déjà bien trempé se consolide et se forge. Non seulement il doit apprendre à gérer ses émotions mais aussi ses ardeurs et son impulsivité. A travers cette superbe leçon d’Histoire, c’est surtout un portrait magnifique que nous brosse Jean Rosset. L’écriture est sobre, alerte et forte tout à la fois. Les situations y sont présentées avec une réalité poignante et démontrent de patientes recherches documentaires nous faisant parfois douter du genre de ce récit. Pourtant c’est bien d’un roman dont il est question ici, un roman d’hommes, d’amitié, de fraternité et de liberté.