Meurtres-frites à la crème

Publié le par Martine

Meurtres-frites à la crème

Depuis quelques mois maintenant, je me suis pris de passion pour ce genre littéraire à mi-chemin entre polars et romances qui nous vient d'Angleterre, me semble-t-il, le cozy mystery. L'avantage, et pas des moindres à mes yeux, est que ces "cozies" se déclinent en plusieurs romans tous centrés sur un personnage récurrent à l'image de son illustre modèle, Agatha Raisin.

Comme toute déclinaison littéraire qui se respecte, le premier volet de la série imaginée par la talentueuse Adèle Prince s'articule autour de Charlotte Latourette, jeune trentenaire de retour à Tarteville-sur-Mer dans sa Normandie natale où elle tient tant bien que mal (et plutôt mal que bien si on regarde de près ses cahiers comptables) le restaurant, La Pompadour.

Alors qu'elle s'inquiète pour l'avenir de son petit établissement gastronomique de fruits de mer, et par voie de conséquences pour le sien, Charlotte tombe par hasard sur le corps sans vie d'une vieille femme affalée sur un banc installé en bordure de la plage et portant la marque d'une vilaine blessure à la tempe. 

Bien sûr Charlotte ne va pas pouvoir s'empêcher de vouloir connaître toute la vérité sur ce décès suspect et d'autant plus quand le jeune gendarme Valentin Pignal la sollicite pour l'aider dans sa première véritable enquête. 

Heureusement Charlotte peut compter sur l'assistance et les conseils précieux de sa chère grand-mère et la présence réconfortante de son chat, Maigret (ça ne s'invente pas!), pour résoudre ce mystère qui lui réserve plus d'une surprise à bien des niveaux.

Comment vous dire que j'ai passé un délicieux moment en compagnie de Charlotte, de son humour qui lui permet de relativiser et de se sortir de moults situations délicates, de sa détermination et de sa sensibilité mise à rude épreuve.

J'ai pleinement apprécié la plume alerte et enthousiaste d'Adèle Prince et sa façon toute particulière de nous amener là où elle l'a décidé sans qu'on y prenne garde. Il y a beaucoup d'humour, d'ironie, de dérision dans ce roman. On se sent bien au côté de Charlotte et c'est vraiment très agréable.

L'affection qu'elle porte à sa chère grand-mère est touchante. La relation troublante qui s'installe avec Valentin nous fait sourire bien souvent. Et sa complicité avec Maigret respire l'authenticité. 

Tous les ingrédients d'un bon cozy sont réunis et la fin ouverte nous laisse espérer de prochaines aventures à partager tout bientôt. C'est ce qui compte.

Meurtres-frites à la crème
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E
je ne connais pas cette série, ais ça fait du bien ce genre de lecture!
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M
Bien d'accord avec toi. Je suis accro! :-)