Pars vite et reviens tard
Dans le cadre du club "Découvrons un auteur" organisé par Pimprenelle, nous devions lire un roman de Fred Vargas et publier nos billets de lecture ce 9 juin. Avec un jour de retard (et je m'en excuse auprès des autres participantes), voici ma présentation:
Une nouvelle venue dans le firmament du polar! Fred Vargas, jeune femme tout juste sortie de son diplôme d’archézoologue s’est lancée dans la littérature policière avec un grand bonheur.
Les écrivains, dit-on, ont besoin d’une certaine sérénité pour écrire. Ce n’est pas le cas de Fred Vargas. Comment trouve-t-elle le temps d’avoir l’énergie de se plonger dans l’écriture d’un polar? Elle doit aimer se distraire avec les problèmes épineux. Le premier en date « Pars vite et reviens tard » a fait l’objet d’un film. « Dans les bois éternels » parvient à ce degré de perfection dans la narration d’une histoire, la maîtrise d’une intrigue et l’approche psychologique des personnages. « Sans feu ni lieu » nous relate l’histoire combien inquiétante d’un jeune simplet que tout accuse d’un crime horrible. Le plus drôle de cette sombre affaire, c’est qu’il est défendu par une poignée de personnages tous plus originaux les uns que les autres, habitant tous « la Tannière » comportant quatre étages, chacun logeant par ordre chronologique de temps, du rez-de-chaussée aux combles : en haut le champion de la guerre de 1914, après Versailles puis le Siècle des Lumières, au 3ème le Moyen-âge perdu dans ses contrats et tout en bas l’homme de la Préhistoire et l’Age de Pierre. Un parrain débonnaire coiffe tout le monde et fait du gratin pour tous. Un poème de Nerval sert de fil rouge tandis qu’un immonde crapaud gîte dans la poche de l’un d’eux. Fidèle à son style à la fois dépouillé et plein d’astuces, Fred Vargas vient de conquérir définitivement son statut de reine française du polar. De quoi faire frémir les dames d’Outre-manche qui étaient jusqu’à présent les impératrices du roman policier.