Entretien avec Gilles Lorillard
Vous venez de publier votre nouveau roman, un thriller « L’Ombre du diable » aux éditions Thélès, pouvez-vous vous présenter ?
"Journaliste professionnel, j’ai découvert le plaisir d’écrire grâce à mon
instituteur du CM2, André Petiot, qui offrait des textes libres à ses élèves.
De plus il n’y avait pas de télévision chez moi et mon père étant aveugle de guerre, ma mère lui lisait beaucoup de livres et lui faisait écouter des disques 78 tours consacrés à des
ouvrages.
J’ai toujours aimé lire et écrire.
J’ai travaillé pendant plus de 30 ans comme journaliste en presse régionale, un choix, et j’ai beaucoup voyagé. J’ai quitté cette profession lorsque j’ai estimé en avoir fait le tour et je me
suis alors consacré à l’écriture. J’ai publié un premier livre, un roman d’espionnage, et maintenant ce roman."
Ce deuxième roman se situe essentiellement en Afrique, pourquoi ?
"J’aime l’Afrique à titre professionnel et à titre personnel. Je suis chasseur et
j’ai dédié cet ouvrage à Georges-Marie Arbes, un excellent ami, compagnon de tous mes safaris, qui avait l’intelligence du cœur et aimait cette Afrique tout autant que moi.
Je voulais en parler pour remettre les gens dans cette nature, si belle. J’aime la chasse. Mais ce livre n’est pas un plaidoyer pour la chasse. C’est un livre d’aventures qui me permet
d’expliquer aux lecteurs tout ce que la chasse, bien organisée et bien règlementée, peut apporter à cette Afrique."
Alors justement, pourquoi avoir choisi d’écrire un thriller ?
"Ce roman est un hymne à la nature avec tout ce qu’elle contient de sauvage.
Je ne supporte pas les intégrismes, quels qu’ils soient.
Ce thriller se passe dans les milieux des braconniers en Afrique. Ces mafias organisées ont pris le pouvoir sous toutes ses formes sur le trafic de l’ivoire. Là-bas, les gens n’ont rien et se
braconnent. J’explique l’histoire de ces pays en même temps qu’une histoire d’hommes. C’est un voyage, la découverte de l’Afrique comme on ne peut pas l’imaginer. La vie et la mort n’ont plus du
tout le même sens."