L'absent

De Marie Sizun, je pense avoir lu chaque publication. A chaque fois, le bonheur de lecture est au rendez-vous. Tant pour la délicatesse de son écriture que pour sa douceur, sa sensibilité, sa beauté. Cette fois-ci cependant, s'ajoute à toutes ces qualités l'effet de surprise.

Egalement paru chez Arléa, "L'absent" est une longue et ultime déclaration d'amour à celui qui n'est plus là pour l'entendre mais à qui l'autrice souhaite s'adresser pour lui conserver sa place, faire en sorte que leur histoire continue. Bien au-delà du vide et du silence.

C'est une confidence tout à fait inattendue que nous offre Marie Sizun à travers ces lignes, par la puissance de ses mots posés noirs sur blanc, à l'abri de ces quelques pages.

Impossible de résumer cet ouvrage, il faut le lire pour comprendre. Comprendre et accepter. Ne surtout pas poser de jugement sur cette histoire d'amour que d'aucuns seraient tentés de condamner comme cela a pu l'être en son temps. Se contenter d'apprécier cette longue lettre d'adieu pour ce qu'elle est. Et uniquement.

Apprécier la sincérité de l'autrice, de ses sentiments, éprouver ses regrets, ce qu'elle n'a pas su ou pas voulu voir, partager ses émotions dans leur variété et leur diversité et simplement, tout simplement, remercier pour ce texte lumineux, majestueux. Pour ces mots qui nous touchent en plein coeur. Ces mots qu'on aimerait pouvoir dire, un jour, quand ce sera le moment. Espérer en être capable. Peut-être...