Cent minutes de silence
Quand on a la chance d'avoir un écrivain à domicile, il faut en profiter! C'est ce que j'ai fait il y a quelques jours, semaines, lorsque Christophe Wojcik est venu présenter son nouveau roman "Cent minutes de silence" à ma librairie L'oiseau siffleur. Comme les deux premières publications de celui qui est aussi très sérieusement directeur de cabinet du maire de Valence, ces "Cent minutes de silence" est aussi paru aux éditions Héloïse d'Ormesson. Il termine ainsi un triptyque sur le thème de la mort, traité avec beaucoup d'ironie et de malice.
Nous sommes donc à l'enterrement de Léon Léger. Juste avant l'inhumation, une minute de silence est observée pour offrir un dernier recueillement à cet homme que d'aucuns qualifient de jovial, de bon vivant et de boute en train, tandis que d'autres relèvent en lui son côté m'as-tu vu, arrogant et un brin prétentieux.
Et c'est justement cela qui fait le charme de ce roman. Car pendant cette minute de communion, Christophe Wojcik se glisse dans la tête de tous ceux qui assistent à ces funérailles et nous fait partager leurs pensées. Ce qui nous permet alors de nous faire peu à peu notre propre opinion sur la personnalité complexe de Léon Léger et d'apprendre enfin la cause de son décès.
J'ai lu ce roman en l'espace de quelques heures. Tantôt émue par les sentiments exprimés par les proches du défunt (sa femme, ses enfants, sa mère...), tantôt (et le plus souvent) amusée et curieuse des opinions et avis des uns et des autres.
Le moins que je puisse vous dire, c'est que cette lecture est vraiment très agréable, plaisante, portée par un humour noir et une ironie mordante certes mais toujours bienveillante. Une lecture dépaysante et rafraichissante.