RP L'astronauta dal cuore di stagno

Nouvelle parution chez ODE Edizioni et une merveilleuse rencontre avec l'écriture douce, soignée, attentive, apaisante de Massimo Algarotti. Comme une berceuse qui nous rassure et nous accompagne vers une promesse de beau, de renouveau. Une attente entre espoirs, rêves et vérité. C'est ma première rencontre avec la plume très poétique de cet auteur et je pense qu'il y en aura d'autres. 

Aleida a neuf mois pour préparer la venue au monde de celle que, dans son coeur, elle appelle déjà Zoé. Neuf mois pour s'organiser, décorer la chambre, prendre soin d'elle et de ce petit être qui grandit en elle. Neuf mois pour accepter d'accueillir son enfant. Aleida a 19 ans et elle veut désespérément croire que le meilleur l'attend.

Pourtant, quand Zoé nait enfin, Aleida s'inquiète. La fillette n'ouvre pas les yeux. Comme si elle  se refusait à voir le monde. Une attitude que Selima, sa meilleure amie, explique par le baiser magique d'une fée qui se serait penchée trop prés du berceau de l'enfant.

Mais comme Aleida, vous pensez peut-être que ce n'est pas possible, qu'il y a forcément une raison plus rationnelle, plus scientifique à cet état. C'est fort possible. C'est même sûrement le cas. C'est en tout cas ce qu'Aleida va apprendre avec le soutien de Selima bien sûr, mais aussi grâce à la présence rassurante de son père et bientôt celle de cet homme attentif, prévenant, en qui elle va devoir apprendre à faire confiance. Parce que la vie sans confiance n'est pas vraiment vivre.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture assez courte (à peine 130 pages) entre deux eaux, où la poésie le dispute au réel, très imagée et chargée d'espoir. Une histoire qui nous redonne foi en l'avenir, qui nous montre que le meilleur finit toujours par arriver comme le printemps qui revient chaque année, qu'il faut y croire. Sinon... à quoi bon?

Massimo Algarotti, né en 1984, est infirmier urgentiste. Ceci explique sûrement cela.

Je compte aussi cette lecture pour notre mois italien.