La briscola à cinq
La briscola, c'est un jeu de cartes italien qui se joue normalement à quatre, auquel mon beau-père aimait à jouer avec ses fils et qui m'évoque de beaux souvenirs de Noël et autres fêtes familiales où nous étions tous réunis. Aussi quand j'ai découvert cet auteur italien, Marco Malvaldi à l'occasion de la lecture d'une nouvelle policière qui m'a beaucoup plu au printemps dernier, ce titre de roman "La briscola à cinq" m'a forcément interpellée. Et quand Florence, puis Nicole m'ont tour à tour recommandé la lecture de cet auteur et de sa série d'enquêtes, je n'ai plus hésité et j'ai réservé à la médiathèque ce roman et un autre "Un tour de passe-passe" que je vais lire à présent.
La vie est bien tranquille dans ce petit village de Toscane, près de Livourne où les seules distractions pour les jeunes gens consistent en des soirées dans l'unique discothèque du coin et, en été, à des journées au bord de la mer pendant que les villageois les plus âgés se retrouvent dans le bar de Massimo, le BarLume. Enfin... tranquille, c'est vite dit parce que, ce matin, très tôt, Massimo reçoit la visite d'un jeune client, visiblement sous l'emprise de stupéfiants, qui vient lui signaler la présence du corps d'une jeune femme dans une poubelle!
Ayant averti la police et le commissaire Fusco, Massimo devient très vite le témoin principal de cette affaire criminelle. Et d'autant plus qu'un détail lui permet d'orienter l'enquête vers une autre direction et d'alléger ainsi les soupçons qui pesaient sur l'amoureux fidèle mais sans espoir de la victime, la belle et légère Alina Tosca.
Ce qui, du coup, ravit l'oncle de Massimo et ses acolytes, 80 ans bien sonnés, ainsi qu'Aldo, propriétaire du restaurant attenant au BarLume, qui, tous les quatre voient là une source unique et intarissable de bavardages et de commérages à partager. Et un intérêt pour cette affaire sordide auquel se mêle le Docteur Corti qui vient de réaliser l'autopsie de la victime et ne peut s'empêcher d'orienter les soupçons de Massimo et de brouiller un peu les pistes.
Il faudra finalement une nouvelle partie de briscola, à cinq, pour que, d'un coup, Massimo identifie l'assassin. Mais c'est bien sûr!!!
Je me suis vraiment régalée avec cette lecture et je remercie vivement Florence et Nicole pour m'avoir poussée à la faire. Malgré la noirceur du sujet, l'humour est omniprésent tout au long de l'histoire, renforcé par les propos et réflexions de ces gentils papis d'une part et par le caractère-même de Massimo qui n'aspire en fait qu'à une chose : faire son travail de barman en toute tranquillité et qui, malgré lui, malgré tout, ne peut s'empêcher de jouer les enquêteurs. Et en particulier quand il se trouve confronté aux erreurs et incapacités flagrantes du commissaire Fusco que nos petits vieux commentent allègrement.
Pour notre plus grand bonheur de lecteur!
Une belle lecture estivale et une nouvelle participation au challenge Thrillers et polars chez Sharon.