Una lama di luce

Publié le par Martine

Una lama di luce

Alors que je viens de recevoir hier la dernière enquête de mon cher commissaire Montalbano et le centième livre de son auteur Andrea Cammilleri "L'altro capo del filo", commandé auprès de la librairie italienne La Lucciola Vagabonda, je vous parle aujourd'hui de celle-ci "Una lama di luce" publiée en 2012 chez Sellerio editore Palermo, que j'ai achetée fin mai chez La Lucciola Vagabonda présente au Festival du Premier roman de Chambéry et qui paraîtra en France, au Fleuve Noir, dans sa traduction de Serge Quadruppani, en septembre prochain sous le titre de "Une lame de lumière".

Bien sûr cette lecture compte pour le challenge Il Viaggio d'Eimelle et surtout pour le thème de ce mois-ci : la Sicile.

Comme souvent dans les enquêtes de Salvo Montalbano, tout commence par un rêve du commissaire. Alors qu'il s'accorde une journée de repos, ne se sentant pas concerné par la venue en grandes pompes du Conseiller Régional du Sud pour laquelle le questeur Bonetti-Alderighi a exigé la présence de tout le personnel de son commissariat sous la direction du commissaire adjoint Mimi Augello, Montalbano est réveillé par un appel de Catarella lui demandant de le rejoindre d'urgence dans un coin assez à l'écart de Vigata où il l'attend à proximité d'un cercueil semblant contenir un cadavre. Maugréant comme à son habitude, sur place Montalbano a pour première surprise de découvrir que Catarella s'exprime facilement en ... latin et, pour seconde, qu'à l'intérieur du cercueil le corps effectif est celui du questeur ... bien vivant! Une grosse frayeur qui, cette fois, le réveille vraiment, en même temps que la sonnerie du téléphone. Au bout du fil, Catarella, encore, lui annonce que la visite du Conseiller Régional du Sud a été annulée et qu'il n'a plus aucune raison de ne pas aller travailler!

Troublé par ce mauvais rêve, Montalbano est vite rattrapé et débordé par les affaires courantes de son commissariat, notamment l'agression physique de la jeune femme d'un quinquagénaire, à qui son voleur n'aurait dérobé qu'un ... baiser! Étrange! A cela s'ajoute encore l'appel angoissé de sa fiancée Livia, à qui Montalbano propose immédiatement de venir passer quelques jours chez lui à Marinella pour tenter d'apaiser ces pensées qui l'oppressent et la ramènent toujours à François, le jeune garçon tunisien qu'ils ont failli adopter à un moment donné Montalbano et elle (voir Le voleur de goûters).

Plus intrigué qu'inquiet, Montalbano en oublierait presque son rêve s'il n'apprenait pas que le questeur vient d'être hospitalisé pour un bénin souci de santé, s'il n'était pas amené à enquêter avec son fidèle inspecteur Fazio sur un réseau de trafiquants étrangers arabes et s'il ne découvrait pas que Catarella connait effectivement le latin!!!

Bien sûr tout ceci mis bout à bout à un sens et un lien que le talent de conteur de Camilleri nous dévoile peu à peu et dans un final aussi surprenant que bouleversant (que je ne vous révélerai certainement pas, vous demandant au contraire de le découvrir par vous-même à la rentrée prochaine). Mais je peux vous dire que j'ai souri (et même ri) à plusieurs reprises, tellement Camilleri sait nous concocter des scènes cocasses, de savoureux scénarios pétris d'humour et d'intelligence. Et que j'ai eu aussi un peu peur, que j'ai aussi un peu pleuré, parce que l'auteur sait jouer avec nos émotions, les rythmant, les modulant, et les faisant monter crescendo, pour notre plus grand bonheur de lecteur.

Una lama di luce
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E
j'attendrais sa sortie en VO!
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M
Ce ne sera pas long! Il parait au Fleuve Noir en septembre! Merci Eimelle