Mio marito e altri Racconti in sala d'attesa
Il ne vous a pas échappé (n'est-ce pas, Alex?!!!) qu'en ce mois d'octobre, l'essentiel de mes lectures concerne le mois italien organisé par Eimelle. En plus de son blog, Eimelle a créé un groupe sur Facebook où nous recensons et échangeons sur nos lectures. Et, hier soir, j'ai appris que Florence, blogueuse participante, avait créé un challenge vénitien (!!!) et repris le challenge Leggere in italiano, initialement proposé par George. Aussitôt su, aussitôt inscrite à ces deux nouveaux challenges complémentaires et j'en remercie encore Florence... ainsi qu'Eimelle qui m'a volontiers donné son "feu vert" ce matin pour que mon billet de ce jour compte double, chez elle et chez Florence!
En effet le hasard, et Eimelle, a bien faut les choses en nous invitant ce samedi à ... lire en italien!!!
Vous savez déjà comme j'apprécie de lire des nouvelles. C'est donc ce que j'ai fait en prévision de cette journée (même si, depuis, je suis parvenue à lire mon premier roman dans la langue de Verdi! Ce dont je suis assez fière, j'avoue!) Deux recueils lus cet été, dictionnaire à proximité, à mon rythme aussi (c'est à dire pas très vite, hein!) mais avec grand plaisir.
Le premier "Racconti in sala d'attesa" est un recueil collectif qui, comme son titre l'indique, réunit des petites histoires se déroulant dans une salle d'attente. Ces nouvelles d'Elisabetta Bucciarelli, Luigi Romolo Carrino, Maurizio De Giovanni, Patrick Fogli, Gabriella Genisi, Andrej Longo, Giuseppe Lupo, Emilia Marasco, Marco Marsullo, Antonio Paolacci, Patrizia Rinaldi et Cristina Zagaria, ces nouvelles nous content des histoires drôles, surprenantes, inattendues, tristes aussi ou même un peu dramatiques, des situations réalistes, mais aussi pittoresques et parfois grotesques. Des situations qui, pour certaines, sentent le vécu pour moi. Mais des situations dans lesquelles, toujours, domine cet humour, cette dérision qui permettent de recadrer, de se recentrer sur le plus important et de tenter de relativiser sur ce qui semble primordial sur le moment mais ne l'est pas vraiment, voire même pas du tout! J'ai aimé ces nouvelles pour leur ton, leur sensibilité (même si je suis sûre que je n'en ai certainement pas saisi toutes les nuances), pour leur humour (je me répète mais il est tellement présent) et pour le fait de découvrir de nouveaux auteurs italiens!
Le second "Mio marito" est signé Dacia Maraini, une grande dame de la littérature italienne. Dans ce recueil qui regroupe douze nouvelles, elle nous conte des histoires de femmes. De femmes mariées, de mères de familles, de filles de familles, célibataires à marier, de femmes dont aucun homme n'a voulu, de grands-mères, de petites filles. De femmes ayant vécu au cours de la première partie du 20e siècle jusqu'à la fin des années 1960, et du grand mouvement de libération et d'émancipation féminine qui n'a pas seulement atteint la France en 1968... Dans ce recueil, Dacia Maraini nous parle de condition féminine à travers des vies, dans des familles. Elle nous dépeint cette Italie rétrograde, ancrée dans des habitudes et des traditions quasi millénaires. Elle met en avant des situations incroyables, qui nous font lever les yeux au ciel, et qui sont pourtant empreintes d'authenticité. Des situations qui nous paraissent, que l'on voudrait, révolues et qui pourtant perdurent, pas ici je l'espère, mais hélas, ailleurs!
Ce recueil, par son sujet, ne pouvait bien sûr que me plaire. Certaines nouvelles m'ont particulièrement émue, me poussant à vérifier plutôt deux fois qu'une le sens exact des mots employés et dont certaines expressions me sont très certainement passées au dessus de la tête pour leur compréhension fine.
Je ne sais pas (je n'ai pas cherché en fait) si des versions françaises de ces recueils existent. Moi, je les ai acheté cet été à La libreria à Paris, une librairie formidable pour l'accueil et les conseils qui vous y sont prodigués!