L'Enfer/Inferno
Quand, cet été, j'ai dit à ma fille que j'allais participer au mois italien d'Eimelle en octobre, Aurore m'a d'autorité mis ses trois exemplaires de La Divine Comédie de Dante entre les mains en m'affirmant qu'il était impensable de ne pas lire cette oeuvre magistrale à cette occasion.
J'ai donc commencé par lire "L'Enfer/Inferno" dans cette version bilingue présentée et traduite par Jacqueline Risset chez GF Flammarion. Et je vous en parle aujourd'hui pour le rendez-vous "classique" proposé par Eimelle.
Alors... Comment dire?!!!
Tout d'abord, heureusement que ce texte est en version bilingue. Tout en vers, très rythmé, il m'a permis d'en apprécier à la fois sa beauté d'origine, et sa traduction, très fidèle je trouve. Ce texte est un voyage, dans le Mal, dans l'horreur, dans l'inimaginable. Mais c'est aussi un voyage très poétique, tout en nuances, en subtilités, mélodieux et qui pousse l'imaginaire, le nôtre, bien au-delà de ce que l'on peut simplement supposer.
Je ne peux pas raconter ce texte. Impossible pour moi. Car je pense que chaque lecture va y trouver sa propre interprétation à partir de sa sensibilité personnelle. Les références à la mythologie, aux textes et légendes du Moyen-âge, au Christianisme y sont nombreuses. Comme autant de connaissances à avoir pour mieux s'en échapper et laisser la place à quelque chose de nouveau, complètement différent. Un monde qui pourrait être le nôtre et qui pourtant ne l'est pas et ne le sera jamais. Une construction lente d'un monde idéal. Quelque chose vers quoi on tend, ou devrait tendre, mais qui nous demeure inaccessible...
C'est ce que j'ai ressenti à travers cette lecture, inhabituelle pour moi. Me reste à lire "Le Purgatoire" et "Le Paradis" pour pouvoir dire que j'ai enfin lu "La Divine Comédie" dans son intégralité. Peut-être l'été prochain, m'y remettrai-je?