Le double secret de Bigaroque

Publié le par Martine

517vylpqVLL._SS500_.jpg

 

Paru au printemps 2010 dans la collection Terres de France des Presses de la Cité, ce roman de Guillemette de la Borie « Le double secret de Bigaroque » se déroule en campagne périgourdine à proximité de Sarlat lors de la période troublée de la seconde guerre mondiale et dans les années 2000.

Deux périodes pour deux histoires, deux portraits de femmes que l’auteur prend un malin plaisir à nous présenter, sans jamais rien, ou si peu, dévoiler du triste et douloureux secret qui les lie l’une à l’autre sans qu’elles en aient connaissance hormis le fait étonnant de porter le même nom de famille. Ce nom, c’est Cantagreilh. Un nom bien de chez elle pour Marguerite, alias Margot, damiseïlo de Bigaroque qui a tout juste 18 ans lorsque la mobilisation générale est déclarée en septembre 1939 et vit depuis sa naissance dans la belle chartreuse familiale en Périgord. Mais ne l’est pas, loin s’en faut, pour Maud, jeune fille d’à peine 20 ans en 2000 qui partage son existence entre des allers retours continus entre Londres où réside sa mère remariée à un anglais, et Paris où son père vit en solitaire. Alors ? Qu’est-ce qui peut bien relier ces deux femmes ? Un secret bien sûr ! Et même un double ! si l’on se fie au titre de ce roman attachant aux belles senteurs de l’authentique !

Pour connaître enfin la clé de ce mystère, il nous faut donc commencer par le commencement, lorsque la soirée de fiançailles de Marguerite Cantagreilh avec le jeune et beau Philippe tourne au flop, la déclaration de guerre étant annoncée et le jeune homme enrôlé de suite dans l’armée française. De la déroute qui a accompagné la capitulation de la France et l’invasion allemande, Philippe ne reviendra pas, plongeant alors Margot dans un chagrin sans fond. Alors qu’elle œuvre dans l’ombre de la Résistance au côté de son père, elle doit accueillir dans sa chartreuse une compagnie allemande et c’est dans les bras du bel officier Karl-Ludwig que la jeune femme va retrouver un semblant de bonheur. De courte durée hélas !

Tout ceci et bien d’autres choses encore, Maud va le découvrir en compagnie de son fiancé Duncan dont la famille vient d’acheter une résidence secondaire à Bigaroque justement !

Dans une écriture simple et qui sent bon le vrai, Guillemette de la Borie nous tient en haleine avec ce roman à deux voix qui mêle le passé et le moderne avec dextérité. On ne peut que se passionner pour cette double lecture, cette double histoire et, bien sûr, ce double secret de Bigaroque !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> <br /> Encore un roman qui va me plaire ainsi qu'au public de la bibliothèque dont je m'occupe. Je le note dans ma liste d'achat. Amitiés, Jacqueline<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre