Et une troisième!
Je vous le disais lundi, la semaine dernière, pas moins de trois chroniques sont parues dans ma rubrique Lu pour vous du Dauphiné Libéré.
La troisième est parue dimanche 9 février et concerne le dernier roman de ma chère Janine Boissard "Belle arrière grand-mère" édité chez Fayard.
Quel bonheur de retrouver Babou, cette « Belle grand-mère » dynamique dont on a fait la connaissance avec ce titre éponyme, premier de cette série qui compte désormais cinq volumes, tous parus chez Fayard. Désormais l’héroïne de Janine Boissard aspire à couler des jours heureux auprès de son « Pacha » de mari et de sa grande et belle famille aux multiples ramifications composées, recomposées ou simplement classiques.
Mais c’est compter sans cette fameuse famille justement ! Car voilà que, effet de surprise garanti, elle se découvre une nouvelle descendance qui la propulse au rang d’arrière grand-mère. Pas moins ! Etat dont elle ne se sent nullement investie. De même, toujours sans crier gare, mais c’est ainsi qu’agit fatalement la Grande Faucheuse, notre Babou est confrontée à une perte cruelle et douloureuse qui la touche de plein cœur dans sa vie de femme. Alors quand son Pacha se mêle de parler du difficile apprentissage de la vie qui passe forcément par l’étape « Grandir », elle ne peut que lui donner raison.
Encore une fois, avec ce nouveau roman, Janine Boissard nous touche dans nos émotions les plus intimes et les plus sincères. L’amour, l’affection, l’amitié sont omniprésents dans ces quelque 350 pages. Mais pas que. La colère, l’incompréhension, le ressentiment y figurent aussi en bonne place. Et nous ne parlons même pas du partage, quasi essentiel au fil de ces pages.
Comme on l’a fait, il y a de cela plusieurs années avec la série « L’Esprit de famille » de ladite Janine Boissard, on se rend compte dès l’ouverture de ce cinquième tome qu’on avait hâte de retrouver cette héroïne, Babou, une femme comme vous et moi, avec ses joies et ses peines, obligée de gérer des situations familiales auxquelles elle n’a pas été préparée et qui sont pourtant maintenant inhérentes à l’évolution de la vie, que ce soit dans les domaines personnels ou professionnels. Heureusement, Babou a pour elle la présence de ses deux amies de toujours, fidèles dans les bons comme dans les mauvais moments et dont l’amitié sincère n’est plus à démontrer.
Comme avec Pauline en son temps (personnage récurrent de la série « L’Esprit de famille »), on s’identifie sans peine à Babou. Et c’est cela qui fait la force et la qualité de l’œuvre de Janine Boissard. Cette faculté qu’elle nous offre en nous permettant de nous mettre pleinement dans la peau de ses personnages. Une identification ressentie à travers chacune de ses héroïnes féminines par le simple pouvoir de son écriture et de son sens des formules qui font tilt et trouvent un écho immédiat dans notre sensibilité de lecteur. Babou, une « Belle arrière grand-mère » comme on aimerait l’être.