Un premier roman et bientôt plus pour Mary Dollinger
Pour connaître un peu plus Mary Dollinger, son blog : http://www.englishgirl.blogs.psychologies.com Anglaise, Mary Dollinger est venue en France en 1959 pour parfaire ses études de français. «A Dijon, nous étions douze étudiants étrangers dont deux anglaises. J’ai rencontré mon étudiant en médecine que je suis revenue épouser en 1961.» Pas plus compliqué que ça pour Mary. «J’ai toujours écrit mais je n’ai jamais rien terminé, sourit-elle. Sans doute parce que tant qu’un roman n’est pas terminé, on n’a pas besoin de chercher un éditeur pour être publié et qu’ainsi on n’a pas l’impression d’être un écrivain «raté» qui ne publie pas!» Son roman «Au secours, Mrs Dalloway» Mary Dollinger l’a commencé en 1984. «Je n’avais pas encore de traitement de texte. Je me suis arrêtée. Mais depuis que nous sommes en retraite drômoise, je m’y suis remise et l’ai terminé en un an.» Comme quoi! «Maintenant que je suis publiée, il faut que les gens aient envie d’ouvrir mon livre et que les lecteurs aient encore l’envie d’en tourner les pages.» C’est difficile «ardu» précise l’écrivain qui doit quand même apprécier cette difficulté puisqu’elle s’y «colle» à nouveau en écrivant la suite! «J’ai lu Virginia Woolf quand j’avais 19 ans. J’y suis revenue. Je reconnais sa grandeur et j’aime sa prose. Son œuvre «Mrs Dalloway» est très statique. Rien ne sort pas de son hôtel. Tout se passe dans sa tête. C’est une œuvre d’une grande force qu’il ne faut surtout pas lire si on n’a pas le moral!Pas une seule personne n’y est bien dans sa peau. Tous les personnages ont raté leur vie.» constate Mary qui au contraire «Tout en m’appuyant sur cette promenade matinale, j’ai voulu écrire une histoire qui soit l’inverse du roman de Virginia Woolf. Ce n’est pas un roman autobiographique, heureusement pour la paix de mon ménage! Le seul rapprochement entre mon histoire et moi, c’est que le personnage principal est une anglaise!» Et qu’on y goûte cet humour si particulier cher aux anglo-saxons ! Pour la suite de «Au secours…», Mary Dollinger souhaite mettre davantage les personnages secondaires en avant. «Mais je ne peux rien dire encore, se récrie-t-elle. J’écris de page en page. Je n’ai pas de plan défini. J’avance au rythme de mon histoire. C’est ma façon de fonctionner mais cette démarche reste assez angoissante. J’ai toujours peur de ne pas arriver au bout. Et pourtant l’écriture, cette aventure, reste passionnante!»