Vingt-quatre heures d'une femme sensible

Que dire de ce très beau livre voyageur de Liliba qui n'ait déjà été écrit ici et là dans la blogosphère littéraire.
Les présentations qui en ont été faites étaient déjà toutes plus éloquentes les unes que les autres sur la qualité de ce roman. Ce qui m'a grandement incitée à le lire aussi!
Et voilà! Je l'ai terminé déjà depuis hier soir et je suis encore toute imprégnée de sa douceur, de sa poésie, de sa magie aussi!...
Ce roman épistolaire de Constance de Salm est paru en 1824.
Parce qu'elle a vu monter son amant dans la calèche d'une autre à la sortie de l'Opéra, une jeune femme en conçoit les plus vives inquiétudes et se trouve confrontée, bien malgré elle, à la plus insoutenable des jalousies...
Bouleversée, malheureuse, alternant moments de doutes et vains espoirs, elle tente de comprendre cette situation, qu'elle n'hésite pas à nommer "trahison"! à travers quarante-six lettres écrites à son amant en l'espace de... 24 heures!
Bien sûr cela peut prêter à sourire de nos jours, mais combien aujourd'hui peuvent se targuer de ne pas "inonder" d'e.mails leur conjoint ou compagnon surpris innocemment avec une autre? A moins que les affres de la jalousie ne nous conduisent à des actes plus inconsidérés encore!!!
Ecrites avec une profonde sensibilité, ces missives se lisent, se dévorent même, avec la plus grande célérité. On s'en imprègne sans s'en rendre compte et on en apprécie alors toute la beauté, tant dans le style que dans leur forme. C'est pudique, piquant, curieux, blessant, alarmant, émouvant! C'est beau, tout simplement!
La quatrième de couverture compare cette écriture à celle de Stefan Zweig. Je n'ai encore rien lu de cet auteur. Mais, si c'est pour y retrouver cette harmonie littéraire, je crois que je vais me laisser tenter... encore!
Merci Liliba pour cette merveilleuse lecture!
