Et nos routes toujours se croisent
Je savais qu'en participant à nouveau à la belle aventure des 68 premières fois, j'allais faire de superbes découvertes littéraires. Mais à ce point, je ne l'imaginais vraiment pas.
L'objet de cet enthousiasme et du florilège d'émotions ressenties concerne le premier roman de Marie Villequier "Et nos routes toujours se croisent" paru aux éditions de la Rémanence. Attention! Si vous êtes trop émotifs, prenez vos précautions avant d'entamer votre lecture.
Médecin pédiatre en Lorraine, Marie Villequier a exercé plusieurs années en onco-hématologie et soins palliatifs pédiatriques. Cette précision apparait en premier dans l'ouvrage et c'est pourquoi je n'hésite pas à la recopier pour mieux vous préparer.
En effet c'est essentiellement dans un service d'onco-hématologie que se déroule l'histoire. Là où Etienne effectue un des stages obligatoires à son internat en pédiatrie. C'est là que, jour après jour, il est confronté au courage d'enfants luttant à armes loin d'être égales contre un cancer, mais aussi à leur douleur et à celle de leurs parents, familles et autres accompagnants.
Autant vous dire que cette lecture est très éprouvante émotionnellement et constitue un cri d'alarme à lancer auprès de nos pouvoirs publics. C'est aussi une grand cri d'admiration envers tout le personnel hospitalier dans son ensemble. Car, comme Etienne va devoir s'y confronter, la charge est d'autant plus lourde qu'elle n'est pas ou peu considérée. Et nul n'est à l'abri d'une défaillance ou, pire, d'une erreur médicale.
Vous dire que cette lecture m'a profondément remuée n'est pas assez fort. J'en ai apprécié chaque page, chaque chapitre. J'ai vibré avec Antoine et ses collègues. J'ai partagé la souffrance de ces enfants et j'ai éprouvé une profonde empathie envers ce jeune interne qui doit faire vivre sa vocation quand celle-ci s'imbrique d'un peu trop près dans son histoire personnelle.
Un grand roman.