Inconnu à cette adresse
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, je n'avais jamais lu ce chef d'oeuvre de la littérature signé Kressmann Taylor. J'y ai remédié dimanche après-midi et ... comment dire? Je n'en suis pas encore remise.
Comment parler de cette correspondance débutée en 1932 entre deux amis collectionneurs, Max, resté aux Etats-Unis après le retour en Allemagne de Martin et sa famille. Comment dire l'indicible? La destruction d'une amitié quasi indestructible confrontée à l'Histoire, à la montée du nazisme provoquée par l'arrivée au pouvoir d'Hitler.
Comment dire les émotions ressenties? Le dégoût (le mot n'est pas trop fort) et l'espèce d'empathie malgré tout éprouvée envers Martin. La solidarité, la bienveillance, l'envie de protection qu'on ne peut s'empêcher d'éprouver pour Max.
Qui a tort? Qui a raison? Impossible à dire.
Juste souligner la force de cette correspondance, l'écriture grandiose, le réalisme impressionnant et la maîtrise parfaite de ce genre littéraire du texte court exprimée par Kathrine Kressmann Taylor.