Morte à Venise
Attention! Ne pas confondre cette nouvelle de Pauline Louis, parue dans la collection 36e Deux Sous des éditions Lunatique avec celle de Thomas Mann ou sa magnifique adaptation cinématographique de Visconti. Ici l'adjectif s'orthographie au féminin : Morte à Venise.
Et celle qui meurt, doucement, sans faire de bruit, donnant l'impression d'être ailleurs (encore? déjà?), c'est Carmen Niccoli. Arrivée une nouvelle fois dans la Sérénissime, à l'occasion du voyage organisé pour les séniors de sa ville.
Sans qu'elle sache vraiment pourquoi, Carmen a toujours aimé Venise. Peut-être à cause de la comtesse Livia dans cet autre film de Visconti "Senso" vu l'année de ses 16 ans? Sûrement. Toujours est-il qu'elle a dédié sa vie à la Sérénissime. Avec raison? C'est ce qu'elle va envisager à l'heure de cet ultime séjour.
Que de poésie dans ce court texte de Pauline Louis, que d'émotions, de sensualité, de volupté, de rêve et de lucidité aussi. En termes cinématographiques, on parlerait de "retour sur images". Ici, la nouvelliste nous invite à poser les yeux sur une existence d'apparence ordinaire et ô combien extraordinaire.
Sans en dire trop, retenez que cette nouvelle est portée par une écriture d'une grande élégance, délicate, légèrement surannée et nous propose un émouvant hommage à la capitale de la Vénétie, ses canaux, ses palais, son café Florian...
Une véritable merveille.