H24-24 heures dans la vie d'une femme

Publié le par Martine

H24-24 heures dans la vie d'une femme

Attention. Ne pas confondre ce recueil collectif avec la nouvelle "24 heures de la vie d'une femme" nouvelle de Stefan Zweig.

Non, ce recueil, je l'ai découvert par hasard lors de mon séjour parisien fin novembre début décembre dernier et sur Arte. Ce qui m'a intriguée, c'est la bande annonce de cette mini-série de 25 épisodes de quelques minutes. Une bande annonce percutante, troublante, inquiétante et attirante. A l'image de ces nouvelles, histoires vraies, vécues, que cette série met en scène avec une profonde sensibilité et une réalité parfois crue mais toujours authentique.

Ces nouvelles, au nombre de 24 d'où le titre, sont des instants de vie, des moments, des situations, des scènes rapportées sur ces violences qui sont faites aux femmes au quotidien. De la plus anodine et pourtant bien là, à la plus répétée. De celle insidieuse qui surprend la première fois, qui fait s'interroger sur sa réalité "N'ai-je pas rêvé?" à celle, physique, qui fait mal, qui tue trop souvent.

Tout commence à 8 heures du matin par une banale remarque sur les chaussures que porte cette jeune femme pour son premier jour à son nouvel emploi, et chaque heure se met à défiler. 9 heures. 10 heures. 11 heures et ainsi de suite jusqu'à l'aube suivante.

Une heure. Une histoire. Une violence, gratuite, douloureuse, effroyable. Une sensibilité à fleur de peau. Une analyse sans fards. Des appels au secours qui restent muets ou que personne ne veut entendre, quelle que soit la langue dans laquelle ils sont exprimés.

Car ce qui fait la force supplémentaire de ces nouvelles, et accroit encore leur douleur et leur tristesse, c'est qu'elles ne se déroulent pas qu'en France. Ces violences sont un point commun devenu banal entre tous les pays, tous les continents. Et c'est à pleurer de rage.

Coédition Actes Sud-Arte

H24-24 heures dans la vie d'une femme
H24-24 heures dans la vie d'une femme
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J
J'ai vu sur Arte des courtes séquences. Si cela peut servir pour faire de la prévention.<br /> J'ai des raisons (plusieurs helas) personnelles d'être sensible à ce sujet. mais pourquoi "devenu" dans cette phrase :<br /> "Ces violences sont un point commun devenu banal entre tous les pays, tous les continents."<br /> Cela a me semble-t-il été de toute éternité.
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M
Je suis d'accord. Les violences faites aux femmes ont toujours existé et dans d'autres dimensions hélas. Seulement il me semble qu'on a tendance à les banaliser même si des efforts d'attention semblent s'amorcer.