#96 mots
96 mots.
Pas un de plus, ni un de moins.
96 mots, c'est la limite que s'est fixé Jérémy Bouquin pour écrire ces micro-nouvelles avant de les publier sur les réseaux sociaux à raison d'une par semaine pendant un an. Soit 52 histoires très courtes que les éditions numériques Ska ont eu l'excellente idée de réunir dans ce recueil.
Leur point commun? Raconter des histoires de femmes, d'hommes, ou d'hommes et de femmes, ensemble pour des raisons qui ne sont pas toujours celles auxquelles on s'attend. Des histoires singulières cependant, où chaque mot compte, sonne juste, nous emmène à l'essentiel, à cette chute qui nous surprend à chaque fois par sa pertinence, son insolence, sa vérité, son évidence pourtant.
Ce recueil se lit très vite, comme en apnée, chaque micro-nouvelle nous incitant à passer à la suivante sans attendre. Ce n'est qu'après, quand on a avalé la dernière, qu'on reprend souffle, qu'on se pose, qu'on s'interroge, qu'on y retourne.
Et la deuxième lecture, plus lente, plus approfondie nous permet alors de mesurer toute la difficulté de l'exercice et avec quel talent admirable Jérémy Bouquin s'y est prêté.
Et c'est alors, également, lors de cette deuxième lecture qu'on prend le temps d'apprécier les illustrations que l'auteur a créées pour ponctuer son recueil, l'aérer, l'agrémenter et qui, sans qu'on y ait pris gare, nous ont permis de respirer entre deux lectures.
Une chouette découverte pour une belle lecture!