Love in Paris
Premier Pavé de l'été qui a pu participer au challenge estival de Brize seulement parce qu'il ne compte "que" 593 pages! Une romance délicieuse, très amusante, qui se lit très vite grâce aux soubresauts et à l'humour espiègle et ravageur dont son auteur Théo Lemattre la rythme. Je dois d'ailleurs vous confier à ce propos que c'est la première romance écrite par un homme que je lis et j'ai trouvé son approche particulièrement attachante, avec une autre dimension quant au style, à la gestion de certaines situations et au ton à la fois léger, authentique et sincère. Une expérience que je renouvellerai certainement.
Dans le plus pur respect de la romance, Théo Lemattre nous fait rencontrer Alice qui vient d'arriver à Paris où elle va poursuivre ses études. Si ses premiers pas dans la capitale la comblent de bonheur et d'excitation (il s'agit quand même de ses débuts dans l'autonomie même si ses parents prennent en charge une bonne partie du loyer de son studio sous les toits dans ce bel immeuble bourgeois), la jeune femme déchante assez vite quand sa clef ne tourne pas dans la serrure. Impossible d'entrer dans l'immeuble! Jusqu'à l'arrivée salvatrice de Mathilde! Enfin... salvatrice dans certaines limites cependant. Car celle qui se révèle être la fille du logeur d'Alice est surtout une véritable fille à papa, habituée à ce que rien, ni personne, ne lui résiste, qui pense pouvoir disposer du temps et des autres selon sa seule volonté tout en cachant un joli petit coeur de midinette sous ses airs de femme libérée.
Dès lors une étrange relation s'installe entre les deux jeunes femmes. Mathilde va entrainer Alice à sa suite, dans le luxe de soirées chics et feutrées et lui imposer de tenir compagnie à Amaury, frère aîné de Klaus dont Mathilde est secrètement amoureuse. Mais, contre toute attente, la rencontre entre Alice et Amaury ne se passe pas du tout comme prévu. Autant le jeune homme est beau et attirant, autant il se montre arrogant et prétentieux. Aucune relation ne peut s'installer entre eux. Sauf si Mathilde et Klaus, et Sibille qui a aussi des vues sur Amaury, se mettent au service de Cupidon de bon (ou mauvais) gré. Mais ça, seule l'histoire nous le dira.
Malgré la taille imposante de cette romance, je l'ai lue assez vite, emportée comme je l'étais par l'histoire d'Alice. Aucun temps mort, ni longueur dans ce récit qui reste cependant assez conventionnel et attendu. Si j'y ai regretté quelques jurons ou grossièretés dont l'auteur aurait pu se passer à mon avis, l'ensemble reste très agréable et divertissant. Une lecture estivale par excellence qui nous met au coeur le soleil qui nous fuit en ce moment.