Dans quelques jours, la Saint-Valentin

Dimanche, ce sera la Saint-Valentin et, à cette occasion, les éditions numériques Ska mettent à l'honneur leur collection de nouvelles noires et érotiques, Culissime, avec le talent et la qualité littéraire qui les distinguent. C'est ce que je vous propose de découvrir dans le recueil collectif "Sainte-Valentine" et dans la nouvelle "La tante" signée Camille Stuart.

"La tante", c'est la soeur de la mère de Maxime, 20 ans, qui s'invite dans la maison de vacances familiale à Deauville le temps d'un été. La quarantaine épanouie, plantureuse et sachant mettre en valeur sa volupté naturelle, la tante s'amuse des émotions qu'elle provoque chez son neveu. Mais il y a ce lien familial qui les unit.

Un style léger et direct, un humour caustique, la morale sauve, voilà ce que je retiens de cette nouvelle non dénuée de sensibilité, où tous les sens sont exacerbés. La chute qu'on sent venir mais qui réussit à nous surprendre parachève son indéniable qualité. Dans une belle atmosphère estivale entre ennui et farniente.

Douze nouvelles assez courtes composent le recueil "Sainte-Valentine". Signées (dans l'ordre de publication) Luis Alfredo, Jérémy Bouquin, Pascal Dandois, Philippe Deblaise, Jean-Marc Demetz, Jeanne Desaubry, Franck Membribe, Max Obione, Jean-Hugues Oppel, Claude Picq, Roland Sadaune, Madame Solange et Gilles Vidal, ces textes sur le thème commun de la Saint-Valentin sont variés et nous parlent d'attente et de déception, de désir, d'amour, de haine aussi, de rêves et de tendresse.

Chacune de ces nouvelles se révèle unique, surprenante, à la fois singulière et souvent d'une triste banalité. Je ne souhaite pas en mettre une en avant plus qu'une autre. Toutes sont de belle qualité littéraire et nous font tour à tour sourire, frémir, craindre ou espérer, nous émeuvent forcément, de quelque façon que ce soit. Il y a une grande part d'ironie et de dérision dans ces nouvelles. Surfant sur les vagues de la rencontre, de la sensualité et de l'amour physique, elles remplissent parfaitement leur rôle et nous offrent un délicieux moment de lecture souvent coquin, troublant toujours.