Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent

Publié le par Martine

Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent

Première lecture pour la session automne-hiver des 68 premières fois et premier uppercut. Avec "Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent", Alexandra Alévèque m'a offert une lecture sensible, forte et percutante à la construction originale, sur un sujet qui ne pouvait que m'émouvoir.

Tout commence ce 7 mars 2009 quand Violette, proche de la quarantaine, cherche désespérément une cassette audio qui, elle en est persuadée, est la clef de toutes les réflexions et besoins d'explications qui l'assaillent et la tourmentent depuis assez longtemps. Cette cassette, elle est là, sous ses yeux, dans le lecteur qu'elle a à présent devant elle et qui, malgré ses furieuses tentatives, s'obstine à ne pas la lire, ni à l'éjecter. 

Second chapitre, nous voici le 17 octobre 1982, soit 27 ans plus tôt. Violette, à peine sortie de l'enfance, assiste au  de réveil de Paul, son père, cet homme qu'elle a toujours connu fort et rassurant. Depuis quelques jours, il reste couché, assommé par de terribles maux de tête, et ce matin, c'est dans les toilettes qu'il s'est traîné pour vomir.

Et l'histoire s'installe, entre cette fin d'année 1982 et le 15 mars 2010 avec un grand vide entre les deux périodes. Chapitre après chapitre, un pour 1982, le suivant pour la période 2009-2010, on découvre ce qui s'est passé et, avec Violette, on essaie de remplir les vides, de comprendre, de mettre des mots sur les maux, une expression toute simple qui en dit tellement.

Car en cette fin d'année 1982, c'est tout l'univers de la fillette qui s'est écroulé. Ce père qu'elle aime sincèrement, ce roc sur lequel elle s'appuyait en toute confiance, s'en est allé, tout comme le cocon protecteur dans lequel elle vivait jusqu'alors entre ses parents et ses deux frères. Et personne n'est vraiment là pour l'écouter, répondre aux nombreuses interrogations qui la submergent. Alors comme ça on peut mourir quand on a mal à la tête? Pourquoi tout le monde se tait quand elle arrive dans une pièce? Pourquoi arrêtent-ils immédiatement la cassette audio qu'ils sont en train d'écouter? Qu'est-ce qu'elle peut bien contenir de si terrible pour qu'on ne la laisse pas écouter elle aussi?

Voilà. Je n'en dirai pas plus sur ce roman d'une grande sensibilité, qui oscille entre enfance et maturité, qui joue sur la corde de l'humour et de l'ironie quand le besoin s'en fait sentir et pour nous aider à nous poser, nous aussi lecteurs, les bonnes questions et à en analyser les différentes réponses possibles. Parce que la perfection n'existe pas et que, face à la maladie et au deuil, chacun réagit comme il le peut et pas forcément comme les autres le voudraient.

Très beau premier roman publié par les éditions Sable polaire.

Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent
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M
Martine ! désolée ma tablette me mange des lettres...bon lundi !
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M
:-)
M
Un sujet sensible bien mené si je comprends bien ton ressenti. Je le note mais pas pour tout de suite. En plus j'aime beaucoup le titre. Merci Marine
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M
Pour un premier roman, c'est très prometteur, oui. Une plume à suivre. Belle journée, Manou!
M
Une belle approche sur un thème difficile... à suivre.
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M
Une belle première fois en tout cas! Merci Mimi
P
Je ne connais pas, mais j'aime le titre et la couverture. <br /> Bonne semaine.
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M
A lire alors! Bonne journée, Philippe!