La petite fille sans allumettes
Après vous avoir plombé l'ambiance festive mercredi, je reviens aujourd'hui avec un album plus léger et pendant de celui d'hier : "La petite fille sans allumettes" contée par Martine Delerm pour Seuil Jeunesse et comptant pour mon challenge Christmas Time organisé par MyaRosa.
Marina danse sous la neige dans les rues de Paris et, en même temps, tend la main vers les passants en demandant une petite pièce "Madame, Monsieur". Marina ne sait dire que ça, d'une toute petite voix, de plus en plus petite parce qu'elle a froid, parce que personne ne la regarde, parce que, même, tous les regards se détournent d'elle, qu'on l'évite tandis qu'elle danse et danse encore... Mais il fait froid. Si froid avec cette neige qui ne cesse de tomber. Et Marina danse, danse, de plus en plus vite pour se réchauffer un peu, si peu. Et personne ne la voit. Elle semble être devenue transparente.
Enfin... pas tant que ça parce que, dans la librairie devant laquelle elle danse, le libraire l'a vue. Et lui ouvre sa porte. Et la fait entrer et aller jusqu'au fond de son magasin où tant de livres sont exposés, où une femme l'accueille au milieu des autres enfants et commence à raconter une belle histoire, une autre histoire, il était une fois...
Quand je suis tombée sur cet album paru il y a déjà quelques années à la bibliothèque, j'ai su de suite que j'allais lui faire faire écho au célèbre conte d'Andersen. Il y aurait ici, cette année, pour Noël, "la petite fille aux allumettes" pour s'émouvoir, pour rester dans la tradition, pour ne pas garer les yeux fermés et au contraire les ouvrir bien grands sur le monde qui nous entoure, même si cela nous fait mal. Et il y aurait aussi "la petite fille sans allumettes" pour l'espoir, pour la joie des livres et de la lecture, pour les histoires auxquelles on veut croire et qu'on a toujours envie d'écouter, pour le plaisir de lire...