L'oiseau et la pièce d'or

Lorsque je suis allée à la rencontre des éditions Didier Jeunesse au début du mois, j'ai eu le grand bonheur d'applaudir François Vincent dans sa superbe interprétation de cet album "L'oiseau et la pièce d'or".

Il faut dire que le texte de ce conte connu au Maghreb, en Palestine, Arménie mais aussi en Catalogne et à Madagascar, c'est lui qui l'a adapté, en bon conteur et musicien qu'il est.

Si on ajoute à cela que cette histoire est magnifiquement servie par les illustrations bourrées d'humour de Cécile Hudrisier, vous comprenez de suite le gros coup de coeur que j'ai ressenti pour cet album.

Un jour, un petit oiseau trouve une pièce d'or et s'en vient narguer le roi sous sa fenêtre prétendant qu'il est plus riche que lui. Fou de colère, le roi qui veut être le seul, le plus plus riche et le plus puissant, envoie ses soldats prendre la pièce de l'oiseau. Peine perdue! Celui-ci continue de chanter arguant cette fois-ci que le roi le jalouse lui qui n'a qu'une pièce d'or. Et l'histoire continue, malgré toutes les tentatives du roi pour faire taire l'oiseau, jusqu'à la fin, trop belle, où celui-ci est libéré et peut triompher en toute égalité.

Paru dans la collection "A petits petons", cet album permet d'aborder avec les enfants les thèmes de l'oppression, de la tyrannie face à la ruse et à la ténacité.

Malgré tout ce que le roi lui fait subir, c'est quand même lui, l'oiseau, tout petit, quasi insignifiant qui triomphe. Face au despotisme du roi, il oppose sa malice et son endurance ponctuée par les ritournelles à chanter également, qui reviennent avec régularité, comme un refrain, comme une litanie, avec une insistance dynamique. Comme pour nous rappeler que nul ne peut nous imposer sa loi, que nous avons toujours la possibilité de dire NON.