Comment j'ai appris à lire
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Continuant dans ma série d'essais réflexion sur la lecture et l'écriture, je viens de finir "Comment j'ai appris à lire" d'Agnès Desarthe dont la réédition au Points sort ce 22 mai.
Outre une évocation de ses souvenirs d'enfance et de jeune fille confrontée à l'apprentissage de la lecture (qui l'a ennuyé au plus haut point) et qui ne voyait aucun intérêt à lire pour tromper son ennui de petite fille, l'auteur nous livre aussi ici une belle réflexion sur l'utilité de la lecture. Pourquoi savoir lire est-il si difficile pour les uns et aussi facile pour d'autres, tout ce que peut nous apporter et nous apporte la lecture, le lien étroit que celle-ci entretient avec l'écriture, les nécessaires obligations des programmes scolaires qui, au lieu de favoriser le goût de lire, développent plutôt un rejet de la lecture et les innombrables avantages et plaisirs infinis que nous procure cette pratique!
Bien sûr j'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a donné aussi à réfléchir sur mes propres émotions vis à vis de la lecture, ce qui me pousse à lire autant et à me souvenir comment, moi aussi j'ai connu l'ennui à l'école dès mon CP, pour avoir appris à lire quasiment toute seule l'été précédent chez ma chère grand-mère poussée par la curiosité suscitée par un grand et beau livre illustré trouvé dans la chambre de jeune fille de ma mère.
Ce livre, c'était "Les petites filles modèles" de cette chère Comtesse de Ségur. Ah! Comme je les ai aimées ces si douces Camille et Madeleine, cette espiègle Marguerite et cette incorrigible Sophie! C'est pour mieux savoir ce que ces petites filles aux robes si jolies se disaient que j'ai commencé à assembler les lettres entre elles, puis les syllabes, les mots, les phrases demandant sans cesse à ma grand-mère de me conforter dans ma bonne déduction ou de me corriger si besoin!
Cet été et ce souvenir sont à jamais inscrits en moi. Même si j'en ai souffert par la suite notamment en classe, je ne regrette pas ces moments passés auprès de ma chère grand-mère et toute cette connivence et cette confiance qui restent à jamais inscrites en moi.