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Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village,
Fumer la cheminée et en quelle saison?
REFRAIN (x2)
Mais quand reverrai-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison,
mais quand reverrai-je ?
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loir Gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
REFRAIN (x2)
Mais quand reverrai-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison,
mais quand reverrai-je ?
J'ai traversé les mers à la force de mes bras,
Seul contre les Dieux, perdu dans les marées
Retranché dans une cale, et mes vieux tympans percés,
Pour ne plus jamais entendre les sirènes et leurs voix.
Nos vies sont une guerre où il ne tient qu'à nous
De nous soucier de nos sorts, de trouver le bon choix,
De nous méfier de nos pas, et de toute cette eau qui dort,
Qui pollue nos chemins, soi-disant pavés d'or
Refrain...
Et je souhaite aussi évoquer cette citation de Matisse parue aujourd'hui sur le
site culturel Evène "On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux".
Je trouve qu'elle sonne particulièrement vraie et elle me met de suite l'image de ma chère grand-mère en tête! Effectivement, on ne peut pas empêcher le passage des années de faire leur oeuvre
mais on peut essayer de garder, non pas un esprit jeune (car je connaîs hélas! des jeunes qui ont déjà des idées arrêtées sur tout) mais un esprit ouvert et curieux de ce qui se passe autour de
nous, dans le monde, et avide d'en apprécier les multiples beautés!
Peut-être allez-vous me trouver un peu trop utopiste. On peut en parler...
Je vous souhaite un bon dimanche!