Finir
Toujours pas possible d'intégrer une photo dans mes billets! ça m'énerve!!!
Mais cela ne m'empêche pas de vous parler de "Finir" un texte tout en pudeur et sensibilité de Monique Jouvancy que j'ai eu le plaisir de rencontrer le week-end dernier au salon Nouvelles d'automne à La Clayette (prononcez La Clayte ! ;o)
Ce roman court d'à peine 80 pages me permet aussi de participer au Un jeudi, un livre initié par George.
Une femme dont le nom n'est jamais mentionné nous confie la maladie orpheline et incurable dont souffre son mari.
Au moment où débute son récit, il vient de mourir et, même si on s'en doute un peu, on comprend à demi-mots quel accompagnement a pu être celui de son épouse au cours de ces années où elle a assisté, impuissante, à la longue déchéance physique dans laquelle la maladie a enfermé son mari.
Cet homme et cette femme s'aiment. Depuis déjà plusieurs années. Un amour passionné, dévoué, aux dimensions infinies où la tendresse et l'abnégation se côtoient avec intensité.
Au fil des jours, des mois, cette femme accompagne son mari dans la découverte de sa maladie, un terrible mal qui le paralyse peu à peu en lui laissant toute sa lucidité et son intelligence. Pour lui, d'amante, d'épouse et de mère de leurs deux filles, elle devient l'aide soignante, l'infirmière, l'auxiliaire de vie et même celle qui l'aidera, au-delà du supportable, à mettre fin à ses jours tant qu'il en est encore capable.
Sans nous interpeller une énième fois sur le droit à l'euthanasie, c'est un récit pétri d'amour que Monique Jouvancy nous offre. Un texte lumineux et fort qui évite le piège de la sensiblerie tout en restant d'une extrême sensibilité. Un texte délicat et digne où le respect de l'autre s'impose sans jamais s'exposer.