Deux choses!...
Deux choses à vous dire aujourd'hui.
La première, c'est qu'hier ma chronique de "Neveu d'Hitler" est parue dans ma rubrique Lu pour vous du Dauphiné Libéré.
Un livre très éprouvant à lire et une chronique difficile à écrire! Mais... je l'ai fait!!!
A vous de lire...
Qu’il est difficile de parler de cet ouvrage mi-roman, mi-documentaire de Bob Martin « Neveu d’Hitler » paru chez MA Editions. Et pourtant… Comment sortir indemne d’une telle lecture ? Sachant que tout ce que nous rapporte l’auteur s’avère tristement et cruellement vrai. Certes l’écriture de Bob Martin, concepteur rédacteur publicitaire, nous aide à garder le rythme et à ne pas trop laisser part à nos émotions. Mais quand même… Ses phrases courtes, incisives et ô combien révélatrices s’impriment en nous comme dans un livre. C’est le cas de le dire. Et bien difficile alors de ne pas se demander : comment tout ceci a-t-il pu être imaginé, exister sans qu’aucune réaction ne soit mise en route avant plusieurs années ?
Bien que de père juif, le jeune August est aussi le fils de Paula qui n’est autre que la sœur du chancelier Hitler. Ce qui le met à l’abri, croit-il, des tourments et des exactions qui sont commises quotidiennement à l’encontre des Juifs en cette période de deuxième guerre mondiale. Ce « statut » privilégié de « Neveu d’Hitler » vaut ainsi à August de ne pas être enrôlé au sein des Jeunesses Hitlériennes, ni d’être envoyé sur le Front Est comme ses nombreux compatriotes. Hélas ! Cette protection cesse brusquement le jour où August est arrêté par la Gestapo et qu’il ne peut pas justifier de son identité, faute de pouvoir présenter ses papiers ! Car, comble de malchance, August ressemble davantage à son père et, pour le coup, aux caricatures du Juif qui inondent l’Allemagne et l’Europe. Commence alors une vertigineuse descente aux enfers pour le jeune homme. Torturé, puis envoyé à Auschwitz, le « Neveu d’Hitler » découvre alors l’horrible réalité des camps de la mort et de la Solution finale telle que l’a conçue son oncle.
La force et la qualité de ce roman résident d’une part dans ce récit, comble de l’ironie. Comment penser en effet quand on est le neveu de l’homme le plus puissant et le plus craint au monde du moment qu’on risque quoi que ce soit ? Inimaginable ! Aussi l’incrédulité d’August et son impossibilité à prouver qui il est se révèlent d’autant plus dramatiques. Et l’enchainement des situations qui découlent de ce qui ne devait être à la base qu’un simple contrôle de papiers nous plonge dans l’horreur la plus éprouvante.
Car ce qui fait aussi la force et la qualité de ce livre, c’est que l’auteur Bob Martin enrichit et alterne son récit d’une partie documentaire des plus approfondies. Ainsi tout ce qui advient à August s’avère réel et certifié par l’Histoire du IIIe Reich. Et alors ce récit devient vite insoutenable. En venir à bout relève d’une volonté de savoir et de vouloir comprendre comment tout ceci a pu exister. Seule cette volonté farouche permet d’accompagner August au bout de son histoire et d’en connaître l’issue.
La seconde chose concerne ma lecture du jour, beaucoup, beaucoup plus légère puisqu'il s'agit de "Sous le gui" une nouvelle écrite par Angéla Morelli et primée dans le cadre du concours Nouveaux talents organisé par les éditions... Harlequin!!!
Bien sûr Noël est passé mais rien ne m'oblige à respecter le temps...
Et vous alors? Que lisez-vous?