La cerise sur le gâteau
Peut-on sauver sa famille en confectionnant des gâteaux ? C’est la question que j'ai eu envie de vous poser à travers la lecture du roman «drôle, sympathique et émouvant» de Jeanne Ray publié aux éditions des Presses de la Cité. Entre sa fille Camille en pleine crise d’adolescence, sa mère envahissante à souhait, son père momentanément handicapé et son mari chômeur et peu désireux de retrouver du travail, Ruth ne sait plus à quel saint se vouer et se laisserait volontiers aller à la déprime. Mais comme la plupart des femmes, et heureusement pour nous, celle-ci essaie par tous les moyens de garder la tête hors de l’eau et, dans un sursaut d’énergie, décide de mettre en pratique (et à profit) ses talents, incontestables, de pâtissière. Moi aussi j’aime bien cuisiner et faire profiter ma famille et mes amis de mes innombrables recettes, le titre de ce roman «la cerise sur le gâteau» et sa couverture rose et sucrée m’ont tout de suite attirée. Comme Ruth, j’adore faire des gâteaux. Comme elle, il m’arrive de penser que je pourrai ouvrir et tenir une pâtisserie. Comme de nombreuses autres cuisinières, j’aime bien également imaginer certaines variations à partir d’une recette présentée dans un magazine ou laissée en héritage (précieux) par ma mère ou ma grand-mère. Y apporter ma touche personnelle et rendre alors cette recette nouvelle et unique, voilà qui relève du défi. Et comme Ruth encore, lorsque des soucis ou les chamailleries des enfants perturbent un peu trop l’ambiance familiale, j’apprécie aussi de m’isoler dans ma cuisine pour y confectionner une recette ou un dessert, histoire d’alléger un peu l’atmosphère autour de la table. Même si je ne ne pense pas que la cuisine ou la pâtisserie résolve tous les problèmes, sinon cela se saurait, ça peut y contribuer un peu. Au moins dans le cercle familial!