Tous les matins du monde

Me voici à nouveau bien désolée pour vous parler de ce roman de Pascal Quignard avec lequel je n'ai pas du tout accroché. C'est assez rare qu'un texte ne me plaise pas mais quand, en plus, il m'endort, je préfère arrêter ma lecture.
C'est donc ce que j'ai fait avec ce "Tous les matins du monde" commencé pour mon challenge ABC lettre Q et refermé pour cause de grosse déception.
Pourtant, losque je l'ai emprunté à la médiathèque, j'étais charmée par le texte de présentation en quatrième de couverture. Mais est-ce le style calme et trop plein de descriptions, le manque d'actions, cette évocation de souvenirs à jamais chéris par un homme éperdu d'amour toujours pour son épouse défunte? Je ne saurais trop vous le dire. Mais même la présence de ses deux fillettes, Toinette et Madeleine, en passe de devenir de charmantes demoiselles dont la gaîté et la joie de vivre ne demandent qu'à s'épanouir ne peut suffir à installer un peu de vie dans cette histoire. On s'y ennuie. Rien qu'avec les premières phrases, j'aurais du être fixée "Au printemps de 1650, Madame de Sainte-Colombe mourut. Elle laissait deux filles âgées de deux et six ans. Monsieur de Sainte-Colombe ne se consola pas de la mort de son épouse. Il l'aimait. C'est à cette occasion qu'il composa le Tobeau des Regrets". Tout est dit dans ces quelques mots et c'est un peu dommage. L'histoire aurait certainement gagné à être un peu plus dans la vie et beaucoup moins dans cette monotonie et cette litanie de souvenirs.
Il parait qu'Alain Corneau en a tiré un film du même nom "Tous les matins du monde". Je ne l'ai pas vu. Et vous?