Le puits Amélie

En 1910, l’Alsace est toujours allemande et ce depuis déjà quarante ans. Grâce à la volonté d’Amélie Zurcher qui a découvert des gisements de potasse dans le sous-sol de sa propriété, l’exploitation de ce minerai a pu commencer avec la création du puits Amélie.
Menuisier, Lucien Mosmann n’a vraiment aucune envie de devenir mineur. Il n’y pense même pas d’ailleurs. Sauf au moment où il est obligé de se mettre en faillite et d’aller s’y engager. Par affection filiale, sa fille Blanche, tout juste 16 ans, s’y engage elle aussi. Mais Amélie Zurcher touchée par son courage préfère l’employer dans les bureaux. C’est là que la jeune fille fait la connaissance d’Antoine Friess un jeune homme arrivant d’un vignoble ravagé par le phylloxéra. Ouvrier lui aussi à la mine, il découvre à la fois la dureté de ce travail épuisant et dangereux dont on ne sait jamais à l’avance si l’on finira bien la journée et la solidarité qui s’est installée de suite entre les mineurs. Très vite les deux jeunes gens tombent amoureux et envisagent de se marier mais la guerre éclate.
Les hommes sont mobilisés dans l’armée allemande. La maison d’Amélie est réquisitionnée comme hôpital. Blanche consacre son temps à soigner les soldats blessés tandis que son père pleure la mort de son fils aîné tombé au Chemin des Dames. Lorsque l’Armistice est enfin signé, le 11 novembre 1918 à Rethondes, l’Alsace redevient française. Rentré indemne de ces quatre années d’enfer, Antoine n’est plus le même homme. Coûte que coûte, il veut retrouver ses vignes.
Mais devra-t-il pour cela sacrifier son amour pour Blanche?