Journal désespéré d'un écrivain raté
Ce livre a une histoire. Son auteur Mary Dollinger habite en effet dans un charmant village pas très
loin de Valence et j'ai eu le plaisir de la rencontrer l'an dernier lorsque son premier roman Au secours Mrs Dalloway est paru. Un beau moment,
privilégié, vécu grâce à mon activité de correspondante locale de presse et surtout par le biais de la rubrique que j'y rédige depuis plus de quatre ans déjà Lu pour
vous. Cette rubrique hebdomadaire a été un peu malmené dernièrement passant sans transition (et sans explications surtout) d'une parution le jeudi à une autre un peu
plus chaotique le lundi désormais. Il semblerait cependant que depuis deux semaines, cela veuille s'arranger.
Ce livre a
une histoire disais-je en introduction. Lorsqu'il est paru, Mary Dollinger m'en a envoyé un exemplaire par courrier postal... que je n'ai jamais reçu! S'en inquiétant, elle m'en a fait un
deuxième envoi. Bien reçu celui-là, sauf qu'il s'est avéré à sa lecture que cet exemplaire comportait un défaut d'impression rendant du coup sa lecture un peu incompréhensible. Ce qui était fort
dommageable! Aussi, celui dont je vous parle aujourd'hui (et qui vous est présenté ici même) provient donc d'un troisième envoi! Je vous laisse apprécier la patience (et la ténacité) de Mary
Dollinger...
Ce livre a une histoire vous dis-je! Et même plusieurs! Publié cette fois encore aux éditions Jacques André dans la collection "En attendant le bus", ce petit ouvrage fort sympathique de 75 pages
a d'abord un premier avantage. Il se lit très vite! Et d'autant plus vite d'ailleurs qu'on passe avec lui un bien trop court moment de détente et d'amusement bienvenu par les temps qui courrent!
Dans cet ouvrage, Mary Dollinger met en scène avec beaucoup d'humour de grands écrivains célèbres comme Flaubert, Stendhal, George Sand, Balzac... en proie avec les douloureux moments vécus
lorsqu'un auteur se met en quête d'un éditeur! A cela, elle mêle habilement sa propre expérience, ou tout au moins nous laisse-t-elle supposer qu'il s'agit là de sa propre expérience! Un petit
doute subsiste! Les déceptions, les désillusions de ces grands écrivains font peine à voir. Les exigeances des éditeurs nous paraissent alors d'autant plus étonnantes et incroyables qu'on connaît
à postériori la qualité de ces auteurs-là. Mais il faut vendre, que diable! Et si le rôle d'un éditeur est bien de déceler les futurs grands écrivains de son époque, il doit aussi faire tourner
son entreprise et la recherche d'un best seller n'est alors pas aussi évidente qu'il n'y parait!
Un très bon moment de lecture piqué de cette pointe d'humour so british de Mary Dollinger! Un vrai régal!