Le café suspendu

Publié le par Martine

Le café suspendu

En Italie, il est une tradition qui consiste, lorsqu'on consomme un café dans un bar à en régler deux de manière à laisser un café suspendu (ou caffè sospeso) à une personne qui n'a pas les moyens de s'en payer un. Il semblerait que cette acte de générosité trouve son origine à Naples, là même où l'autrice Amanda Sthers a situé son nouveau roman paru chez Grasset "Le café suspendu".

Naples, c'est là aussi où Jacques Madelin a échoué après avoir compris que celle qui lui avait promis de l'attendre s'était mariée à un autre et là où il s'est installé après avoir rencontré Mauricio et son café "Nube", véritable institution familiale où la tradition du caffè sospeso est devenue pratique courante.

S'ensuit alors une galerie de portraits, de personnages hauts en couleurs, d'histoires singulières dont Jacques constitue le fil rouge et le café de Mauricio le point de ralliement. 

Comme dans "Kérozène" d'Adeline Dieudonné, "Ce que je sais d'elle" de Béatrice Hammer ou encore "Vent fou" de Frédérique Trigodet, on retrouve ici la même structure narrative. Un personnage principal et une ronde de personnages secondaires qui, le temps d'un chapitre ou d'une nouvelle, deviennent principaux. Entretenant en ce sens un doute. Certains éditeurs (comme Grasset pour ce Café suspendu, L'Iconoclaste pour Kérozène et les éditions d'Avallon pour Ce que je sais d'elle) présentent ce style d'ouvrage comme un roman quand Zonaires (pour Vent fou) en fait un recueil de nouvelles.

Mais peu importe en fait, ce genre hybride me plait beaucoup et si vous avez des suggestions de telles lectures à me proposer, je suis preneuse.

En l'occurrence, j'ai eu grand plaisir à découvrir la plume aimable et le grand talent de conteuse d'histoires d'Amanda Sthers. L'écrivain possède ce petit truc en plus, ce souffle, cette impulsion, cette capacité à capter de suite notre attention et à la conserver de bout en bout par son sens du détail, le rythme qu'elle donne à ses histoires et les anecdotes et descriptions dont elle les émaille. Sans compter la profonde affection et le grand respect qu'elle porte à tous ces personnages ordinaires qui, sous l'élégance de sa plume, deviennent "extra" ordinaires. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
J'ai déjà lu plusieurs critiques élogieuses sur ce roman qui me tente beaucoup ! En plus l'idée du "café suspendu" me plait beaucoup, c'est une idée très généreuse... Merci pour ta présentation qui me donne envie de le lire très vite
Répondre
M
Je pense que tu le trouveras en médiathèque. Bonne lecture, Manou, et bonne semaine!
P
Je ne connaissais pas cette tradition italienne...<br /> J'ai déjà lu un roman écrit de cette manière. C'est vrai que c'est entre le roman et le recueil de nouvelles, mais peu importe.
Répondre
M
Si tu te souviens du titre ou de l'auteur, je suis preneuse. J'aime beaucoup ce style. Merci Philippe
B
Il est dans ma PAL ! C'est Elise de la librairie Pérotin de Roussillon qui me l'a recommandé. Elle a adoré. Doux week-end Martine ! Bonnes lectures !<br /> Gros bisous.<br /> Bernadette.
Répondre
M
Je partage l'enthousiasme de ton amie, Elise. J'ai moi aussi adoré cette lecture. Gros bisous, Bernadette