Avant de partir
Quand Magalie Valla m'a proposé de lire son roman "Avant de partir", elle me l'a présenté comme "feel good romancé". Ce qui m'a fait répondre "Pourquoi pas?" Une belle histoire est toujours bienvenue et agréable à lire. Mais en fait il y a erreur d'appréciation selon moi. Certes cette histoire respire la tendresse, l'émotion, l'optimisme. Mais le récit va bien au-delà. Je m'explique.
L'univers d'Esmé, journaliste, la trentaine, a basculé lorsque Marc, son mari, a demandé le divorce et lui a annoncé avoir mis leur maison en vente. La jeune femme doit alors faire une croix sur les dix dernières années de sa vie familiale et de femme mariée. Même si ces dernières n'ont pas toujours été très heureuses et épanouies. Marc ayant pris la mauvaise habitude de la rabaisser constamment. La seule réussite qu'Esmé retire de leur mariage, c'est la naissance de leur fils, Soan, âgé de 8 ans à présent. Alors c'est avec lui et pour lui que la jeune journaliste s'efforce de garder la tête hors de l'eau. Pour le protéger et se protéger en même temps.
Et pour cela, elle peut compter sur le soutien indéfectible de ses amies (les meilleures qui soient) Ana, Lola et Manon et sur le carnet oublié depuis longtemps sur lequel elle avait consigné les premières désillusions de sa vie de couple et tous les rêves qu'elle aurait aimé réaliser. Ou qu'elle pourrait peut-être réaliser à présent.
Cette histoire, c'est le portrait d'une femme sensible, meurtrie dans son coeur et dans son âme, une mère généreuse et attentive au bien-être de son enfant, une femme passionnée, entière, professionnelle et volontaire.
Mais c'est aussi l'histoire d'une femme blessée, humiliée, atteinte dans sa dignité, qui doit lutter pour accorder à nouveau sa confiance.
Cette histoire que Magalie Valla m'a proposé de lire, c'est celle d'une renaissance, d'une reconstruction, d'une deuxième chance, celle à laquelle on a toutes et tous droit. Une histoire portée par une belle écriture, très agréable, émouvante et porteuse d'espoir.
Je remercie sincèrement Magalie Valla de m'avoir offert cette lecture.