Deux heures à tuer

Publié le par Martine

Deux heures à tuer

Déjà très agréablement surprise (et prise) par l'écriture particulière de Gaétan Brixtel, je pourrais réécrire pratiquement mot à mot les émotions ressenties à chaque lecture pour vous parler de cette nouvelle nouvelle parue chez Ska éditeur numérique

Dans le bureau du maire où le narrateur se présente à un entretien d'embauche, la situation prend très vite des proportions étranges et terrifiantes. Des faits cauchemardesques qui, heureusement, ne sont que ça, un cauchemar. Le narrateur se réveille et envisage avec un certain ennui les deux heures qu'il a à tuer avant d'aller à la médiathèque où il passe la majeure partie de son temps depuis qu'il a perdu son emploi.

Pour occuper cette attente, l'homme prend le temps de se lever, déjeuner, se doucher, s'habiller, vérifier qu'il n'oublie rien de ce qui est important pour lui. Tout un rituel fait pour le rassurer, qu'il effectue pas à pas avant de sortir et que les contrariétés ne commencent...

Encore une fois, Gaétan Brixtel m'a scotchée. Pourtant cette fois-ci, j'y suis allée en connaissance. Mais non! Rien à faire! L'effet de surprise a fonctionné à fond et m'a encore laissée chancelante, troublée, inquiète. Car ce narrateur, c'est peut-être notre voisin, ou cet homme si aimable et souriant que l'on croise régulièrement, peut-être même notre frère avec qui l'on ne vit plus, qu'on rencontre lors de réunions familiales et qui nous donne si bien le change...

Ce narrateur pourrait être tout le monde et c'est là-dessus, sur cette ambiguïté que joue l'auteur, semant ainsi le doute et créant la crainte et l'effroi. Même si, dans cette nouvelle-ci, Gaétan Brixtel démarre fort. Un début envisagé (on s'en rend compte ensuite) comme ce fameux arbre, vous savez, celui qui cache la forêt. Ou mieux comme ce léger recul que notre voiture effectue sur le manège où l'on vient de prendre place, avant de s'élancer vers de terrifiantes montages russes! Du grand art.

Deux heures à tuer
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G
Whoua... dans le genre critique élogieuse. Personnellement cette nouvelle me fait beaucoup rire. J'ai juste écrit tout haut ce que je pensais tout bas (c'est à peine exagéré). Heureusement qu'il y a de meilleures journées que d'autres !<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> Gaëtan Brixtel
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