Aux portes de la nuit
J'ai fait connaissance avec le journaliste hacker Enrico Radeschi au cours de l'été 2016 lorsque son "papa" Paolo Roversi a proposé de rejoindre son groupe de lecteurs sur Facebook afin de lire en avant-première "La confraternita delle ossa", qui marquait la première enquête de ce journaliste fin limier, également publiée chez Marsilio Editori. Depuis je l'ai retrouvé à l'occasion de nouvelles aventures en nouvelles audio notamment et en romans.
Aussi lorsque, cet été, Paolo Roversi a proposé de renouveler l'expérience avec son nouvel opus "Alle porte della notte" (Aux portes de la nuit), je me suis à nouveau portée candidate pour lire toujours en avant-première la déjà septième enquête de Radeschi, anticipant un plaisir de lecture assuré.
Un spectaculaire hold-up vient d'avoir lieu dans une bijouterie de luxe à Milan, rue Montenapoleone. La police est dépêchée sur l'affaire confiée au vice-questeur Loris Sebastiani et à son équipe et à laquelle Radeschi, en sa qualité de journaliste, s'intéresse aussi.
Mais très vite les pistes se brouillent, s'emmêlent et encore plus quand certaines empreintes révèlent la présence d'un truand décédé une quinzaine d'années plus tôt. Comment cela peut-il être possible? Face à cette interrogation et aux difficultés qui s'accumulent dans les investigations policières en place, la police italienne fait appel à Interpol qui envoie sur l'enquête la troublante Julie De Vos. Ce qui ne sera pas sans créer quelques tensions en particulier dans ses relations avec le vice-questeur Sebastiani.
De son côté, Radeschi ne reste pas sans rien faire et, grâce à ses talents de hacker et à l'aide assurée de son ami grec Danese, qui n'hésite pas à utiliser des méthodes hors du cadre légal pour arriver à ses fins, il parvient peu à peu à démêler les fils de cet écheveau bien compliqué. En n'hésitant pas à se mettre en danger toutefois. Ce qui bien sûr ajoute encore à l'intensité du récit.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture et je remercie Paolo Roversi de me l'avoir offerte. Dès les premières lignes j'ai été embarquée dans cette histoire. Le hold-up ingénieux et spectaculaire, les pistes qui partent dans toutes les directions, les impasses dans lesquelles se retrouve la police et qui obligent à repartir de zéro pour tenter de voir où ça a foiré, les relations entre le vice-questeur et l'envoyée d'Interpol, le récit est bien ficelé, plein de rebondissements, et passionnant du début à la fin. Le tout ne manque pas d'humour (ce que j'apprécie beaucoup dans un polar) et on apprend à connaître encore mieux Enrico Radeschi, à la personnalité complexe et pourtant très attachante.
Un seul souhait m'habite à présent, que ces enquêtes soient vites traduites en français! Avis aux éditeurs!
Cette chronique compte aussi pour le challenge Polars et thrillers chez Sharon.