Jeuditalie : Le printemps de Montalbano
Ce n'est un secret pour personne ici, je suis une inconditionnelle du commissaire Montalbano et de sa fine équipe d'enquêteurs à Vigata, ville sicilienne née de l'imagination d'Andrea Camilleri, tout comme ses savoureux personnages et histoires.
Comme chaque année, après avoir diffusé les deux (ou trois, cela dépend) épisodes inédits, la chaîne italienne RAI 1 propose des rediffusions d'anciennes enquêtes. Et, en ce printemps, nous sommes gâtés puisque nous avons droit à dix rediffusions dont les deux premières ont eu lieu cette semaine, lundi et mercredi soirs.
Bien évidemment j'étais devant mon écran télé car, même s'il s'agit de "repliche", c'est toujours un réel bonheur dont je ne me lasse pas.
Ces deux premiers épisodes concernaient les romans "La giostra degli scambi" (le manège des méprises) et "Un covo di vipere" (un nid de vipères).
Dans le premier, le commissaire Montalbano est confronté à une succession de méprises qui l'empêchent dans un premier temps d'analyser clairement les énigmes auxquelles il se trouve confronté. A savoir : l'incendie de la boutique d'un antiquaire, apparemment oeuvre de la Mafia à qui il n'aurait pas payé le fameux "pizzo" accompagné de sa disparition associée à celle de sa jeune maîtresse et les enlèvements successifs de plusieurs jeunes femmes pendant quelques heures sans subir de quelconques agressions physiques.
Il faudra toute la patience et la finesse de raisonnement du commissaire pour qu'il parvienne à résoudre ces deux enquêtes apparemment dissociées l'une de l'autre...
Dans l'épisode d'hier soir "Un cove di vipere", la situation est tout autre puisque, dès le matin, le commissaire est appelé sur la scène du meurtre d'un homme d'âge mûr visiblement tué par balle. Or tout se complique quand il s'avère que cet homme a d'abord été empoisonné avant de se faire tirer dessus. Comment cela est-il possible? Est-ce l'oeuvre d'un seul assassin? Ou cet homme a-t-il été tué deux fois, les meurtriers n'étant pas au courant de leurs desseins respectifs? L'enquête se révèle d'autant plus difficile à résoudre que très vite il apparaît que cet homme était une belle ordure, attiré par les très jeunes femmes qu'il séduisait avant de les jeter comme de vulgaires chaussettes. Comportement qui a causé le suicide de sa femme.
Alors est-ce une ou deux de ces jeunes femmes qui se seraient vengées ainsi? Ou bien faut-il diriger l'enquête ailleurs, les enfants de la victime n'étant pas non plus sans solides griefs envers leur père?
Je ne vous en dirai pas plus car ce roman de Camilleri est paru dans sa traduction française sous le titre "Nid de vipères" et je vous invite vivement à le lire.
Quant à moi, j'attends lundi prochain avec impatience pour retrouver mon cher Montalbano!!!