Vingt-quatre heures de retard

Publié le par Martine

Ventiquattr'ore di ritardo

Ventiquattr'ore di ritardo

L'excellente nouvelle du lundi que je partage aujourd'hui me permet à la fois de vous présenter le nouveau recueil collectif édité par Sellerio et qui regroupe les nouvelles de huit auteurs incontournables de la maison sicilienne et de participer en même temps au challenge Thrillers et polars chez Sharon.

Cette très bonne nouvelle, c'est Andrea Camilleri qui la signe avec cette enquête du commissaire Salvo Montalbano qui, comme le veut le concept de ce recueil, doit la résoudre en l'espace de 24 heures.

Ici, Camilleri nous ramène plusieurs années en arrière quand le commissaire Montalbano fraîchement nommé à Vigata n'en est encore qu'à ses premiers pas dans cette nouvelle fonction. Cela fait d'ailleurs tout juste un mois qu'il a emménagé dans sa maison au bord de la plage, Marinella, et il n'a q'une envie, fêter ce premier "moisiversaire" en tête à tête avec sa fiancée, Livia. 

Or, celle-ci est retenue à Gênes pour son travail et ne peut être présente à la date convenue. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, les deux amoureux décident alors de marquer le coup à distance, par téléphone, en trinquant ensemble à leur avenir et à Marinella.

Mais pour cela, Montalbano a besoin d'une bouteille de champagne qu'il s'empresse d'aller acheter (et de payer au prix fort) chez le caviste Calogero. Lequel en profite pour lui confier son inquiétude vis à vis d'une lettre de menaces de la Mafia locale lui reprochant de ne pas avoir payé "l'impôt" que celle-ci exige de tous les commerçants et entreprises en activité.

En effet, ses affaires n'étant guère florissantes depuis quelques temps, Calogero s'est acquitté de ce qu'il devait au fisc mais pas de cette "taxe" supplémentaire. 

Qu'à cela ne tienne! Puisque la lettre ne laisse que 24 heures à Calogero pour règler sa dette et que le terme expire le soir-même, Montalbano envisage d'effectuer une surveillance du commerce dès qu'il aura trinqué à Marinella avec Livia. Ce qu'il fait dans un état proche de l'ébriété passant ainsi une nuit blanche, camouflé assez bruyamment dans la boutique de Calogero sans que rien cependant ne se produise. 

Etonné de cette attitude mafieuse inattendue, Montalbano pense alors que le pire est passé. Jusqu'à ce qu'il apprenne quelques heures plus tard que le magasin du caviste vient d'être incendié! Comment cela est-il possible? Qui a pu prévenir la Mafia de sa présence chez Calogero pendant la nuit? Pasqualino, fils de sa femme de ménage Adelina, qui l'a "aidé" à entrer dans la boutique? Et comment se fait-il que, malgré tout le bruit fait au cours de la nuit, Calogero n'ait rien entendu? Voilà qui commence à faire beaucoup d'approximations et de questions auxquelles il s'agit de trouver bien vite les réponses adéquates!

J'ai lu cette nouvelle jeudi soir pour terminer de la meilleure des façons une très bonne journée. Bien évidemment je savais d'avance que j'allais passer un très bon moment en compagnie de "mon" commissaire et encore une fois Camilleri ne m'a pas déçue. Tous les ingrédients sont réunis : une situation particulière, une énigme (plus qu'une enquête) à résoudre, un temps limité pour ce faire et de l'humour presque à chaque page. J'ai beaucoup ri en lisant cette nouvelle tout en me demandant bien où Camilleri voulait en venir. Et, ma foi, sans être vraiment inattendue, la chute se révèle assez originale! 

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