Quanti di conta novembre?
Avant de tirer un trait définitif sur novembre, je vous parle un peu de cette nouvelle signée Santo Piazzese "Quanti di conta novembre?" et parue pour ce mois dans le recueil collectif "Un anno in giallo" chez Sellerio.
Cette fois-ci, c'est l'universitaire sicilien Lorenzo La Marca qui se trouve avec une énigme policière à résoudre. Alors qu'il se morfond sur la rédaction d'une thèse à rendre prochainement dans ce novembre qui n'en finit pas, voilà qu'il découvre l'existence d'un saint qui porte son patronyme! Une découverte qu'il entend partager de suite avec sa soeur Maruzza. Mais, au téléphone, Lorenzo tombe mal ou plutôt tombe bien. Car Maruzza a autre chose en tête que les découvertes moyenâgeuses de son frère.
En effet, mariée à Armando, agriculteur producteur d'olives, cette dernière est complètement paniquée. Novembre est le mois de la récolte annuelle des olives (récolte qui permettra à la famille de vivre une bonne partie de l'année) et les deux employés qui aident habituellement Armando, Maruzza et leurs deux fils viennent tour à tour de s'excuser pour maladie et accident. Or la récolte ne peut plus attendre.
Ni une, ni deux, Lorenzo n'écoute que son coeur fraternel et se propose, lui qui n'est pas du tout manuel, de venir faire cette récolte le week-end suivant avec sa fiancée Michelle et un autre couple d'amis. Ce que Maruzza accepte, malgré quelques réticences.
Alors quand ce samedi matin, après une soirée passée à rire et partager un bon repas et que tous ont commencé la récolte, le fils de Maruzza arrive, affolé, et annonce avoir trouvé un mort dans le deuxième champ d'oliviers, celui qu'Armando partage avec ses voisins, l'effervescence monte d'un cran et la récolte stoppe là. La police alertée arrive de suite et commence ses interrogatoires. Mais qui est cet homme que personne ne semble connaitre? Enfin presque personne, car quelqu'un effectivement le connait et l'attendait. Quelqu'un qui n'est pas là et à qui personne ne pense, sauf Lorenzo qui parallèlement aux carabiniers a aussi mené sa petite enquête!...
J'avais déjà lu dans des recueils collectifs également publiés chez Sellerio des enquêtes menées par cet universitaire, intellectuel, du genre flegmatique, avec toujours une ou des références historiques à placer ici ou là et qui, l'air de rien, n'aime rien tant que fouiner et mettre son nez là où il ne faut pas quand ce n'est pas carrément dans les affaires des autres où, c'est bien connu, on a toujours quelque chose à cacher.
Si je vous dis qu'en plus ce Lorenzo ne manque pas d'esprit et encore moins d'humour, vous devinez à quel point j'ai apprécié cette excellente nouvelle!
Je compte aussi cette lecture pour le challenge Polars et thrillers chez Sharon.