L'eremita

Publié le par Martine

L'eremita

Ce mois de décembre est aussi pour moi l'occasion de terminer la lecture de cet excellent recueil "Un anno in giallo" avec la tout autant excellente nouvelle signée Antonio Manzini, "L'eremita" (L'Ermite) pour les éditions Sellerio. Et, bien sûr, qui dit Manzini entend aussi le vice-questeur Rocco Schiavone avec qui j'ai donc passé une excellente soirée, jeudi!

Avec 37,3° de température corporelle et quelques courbatures, rien ne va plus pour le vice-questeur Rocco Schiavone en ce mois de décembre. Il faut dire que la neige qui tombe inlassablement depuis plusieurs jours sur Aoste et le fait que Schiavone s'entête à toujours porter ses indispensables Clarks aux pieds ont certainement contribué à ce refroidissement.

Toujours est-il qu'il n'a qu'une envie, en ce moment, celle de rester couché en surveillant sa fièvre et en buvant de réconfortantes tisanes à longueur de journée. Aussi, le fait que l'agent Italo Perron l'appelle dès le matin pour lui annoncer le signalement d'un mort, un ancien prêtre retrouvé sans vie dans le vieux presbytère isolé en pleine montagne où il s'est retiré, renforce encore sa mauvaise humeur et c'est à distance qu'il analyse les premières constatations d'usage effectuées par ses hommes envoyés sur place. Après tout, il ne s'agit sans doute que d'une mort naturelle.

Très vite pourtant, Rocco remarque sur les photos transmises l'absence manifeste d'un cadre. De plus, alors que la mort par asphyxie au monoxyde de carbone semble évidente, les premiers résultats d'autopsie révèlent une forte présence de somnifères dans le sang du vieil ermite. Deux éléments qui ébranlent sérieusement la théorie de l'accident.

Mais qui aurait pu en vouloir à ce vieil homme que tout le monde décrit comme aimable, gentil et serviable? Le vol de ce tableau de maître est-il le seul mobile? Ou faut-il rechercher plus loin, à l'époque justement où cet ancien prêtre a été révoqué de l'église? 

Du fond de son lit, Rocco Schiavone n'est pas au bout de ses surprises...

Quel plaisir de terminer ce recueil avec cette excellente nouvelle! Encore une fois on retrouve un Rocco Schiavone bougon à souhaits et terriblement attachant. Derrière sa faconde bourrue, se devine de plus en plus l'homme blessé qui cherche à masquer ses faiblesses. Il n'y a qu'à voir l'affection, cachée, qu'il ressent pour son jeune voisin, Gabriele, adolescent vivant avec sa mère qui se retrouve bien (trop?) souvent seul chez lui. Et cela, même si le jeune garçon le "plume" littéralement avec le tarif demandé pour sortir, deux fois par jour, Lupa, la petite chienne que le vice-questeur a recueillie!

Je compte également cette nouvelle pour le challenge Polars et thrillers chez Sharon.

L'eremita
L'eremita
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Merci pour ta participation ! <br /> Un auteur que j'apprécie beaucoup !
Répondre
M
Et on est pas les seules! Bon week-end!