Il delitto dell'expo

Publié le par Martine

Il delitto dell'expo

Fin du voyage et retour en Italie ce matin, et plus particulièrement à Milan où se déroule cette "nouvelle" enquête du journaliste Enrico Radeschi sous la plume acérée de Paolo Roversi, 

J'ai mis volontairement "nouvelle" entre guillemets puisque cette histoire en est une, parue à l'origine dans la série des Coursives du Corriere della sera.

Ce soir-là, Radeschi est missionné pour couvrir la présentation, associée à son anniversaire, du nouveau projet "grandiose" qu'un puissant homme d'affaires, Marinelli, entend mener sur Milan et bien au-delà. Ce type de soirée mondaine n'est vraiment pas la tasse de thé du journaliste qui préfère ô combien les sujets plus physiques "sur le terrain". Mais est-il vraiment à même de refuser ce "papier" à son rédacteur en chef?

Pour comble de malchance, ce soir-là, il pleut. Et le voici donc arrivé à la soirée, ruisselant de pluie, n'ayant pas pu éviter toutes les flaques et autres arrosages de la circulation durant son trajet à moto. Son carton d'invitation lui ayant cependant permis d'accéder à la réception, Radeschi ne trouve de réconfort que dans le buffet bien garni pour rompre son ennui, renforcé encore par la longueur des discours. Et quand à la fin, Marinelli demande d'éteindre toutes les lumières pour que le clou de sa soirée, la présence d'un cracheur de feux, soit pleinement apprécié par les nombreux invités présents, Radeschi croit vraiment mourir... Sauf que ce n'est pas lui mais Marinelli qui gît dans son sang, empalé sur la statue de glace représentant son projet faramineux, et que tous découvrent quand on rallume la lumière.

Comment est-ce possible? Marinelli se serait-il suicidé comme tend à le laisser penser le poison trouvé dans son verre? Mais se suicide-t-on vraiment lors de sa soirée d'anniversaire? Se suicide-t-on vraiment lorsqu'on présente le projet qui doit asseoir définitivement sa réputation et sa notoriété? Et enfin se suicide-t-on vraiment lorsque sa jeune épouse s'apprête à donner naissance à son premier enfant? Radeschi, pas plus que le commissaire dépêché sur les lieux, ne l'envisagent sérieusement. Le journaliste encore moins d'ailleurs, qui a eu le temps tout au long de cette "mortelle" soirée d'étudier et analyser les comportements futiles ou calculateurs des uns et des autres invités...

C'est toujours avec plaisir que je lis ces enquêtes du journaliste hacker Radeschi avec qui j'ai fait la connaissance il y a deux ans lors d'une lecture offerte par Paolo Roversi dans le groupe La confraternita dei lettori qu'il a initié sur Facebook. Il faut dire que Radeschi a tout pour me plaire. Une personnalité un peu énigmatique, qui se dévoile par à-coups au fil de ses enquêtes successives (et quand on ne commence pas par la première, c'est toujours intéressant et amusant de rechercher dans un autre roman, le pourquoi du comment que...). Une curiosité à toutes épreuves qui le place parfois en situations délicates, voire périlleuses. Et surtout cette nécessité qu'il éprouve de comprendre et d'identifier le ou les coupables, en particulier s'il y a mort d'homme. Ce qui, en l'occurrence, est toujours le cas!

Bref, cette nouvelle me donne l'occasion de vous parler de ce sympathique (même si parfois il se révèle plutôt agaçant) journaliste enquêteur et de son "père" Paolo Roversi. Et rien que ça, déjà, c'est une bonne nouvelle, non?!!

 

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