Un tour de passe-passe

Publié le par Martine

Un tour de passe-passe

Deuxième enquête, signée Marco Malvaldi, lue et l'impression déjà de retrouver des amis et de passer un excellent moment en leur compagnie se confirme.

Marco Malvaldi fait partie de ces auteurs italiens (essentiellement publiés chez Sellerio Palermo Edidore) que je découvre d'abord en nouvelles en VO et que j'ai envie de lire ensuite en roman, en l'occurrence ici dans leur traduction française tout comme le premier lu au début de cet été, "La briscola à cinq". 

J'ai donc retrouvé avec bonheur Massimo, le barman du BarLume situé en bord de mer à Pineta en Toscane, et ses quatre fidèles "papis", dont l'un effectivement est le grand-père de Massimo, et les trois autres ses amis de toujours. Cette fois-ci, Massimo a été chargé du service et de la gestion des buffets accompagnant un grand congrès scientifique réunissant les plus éminents chercheurs du monde entier. Pour ce faire, il s'est associé à Aldo, patron du restaurant accolé au BarLume et un des "papis" de Massimo. 

Tout se déroule bien, ou plus ou moins, les deux premiers jours, mais voilà que le troisième, lorsque Massimo et Aldo arrivent sur le lieu du congrès, ils en apprennent l'arrêt, provisoire d'abord, suite au décès soudain d'un grand chercheur japonais, Asahara. Et si, dans un premier temps, la cause de ce décès paraît naturelle, il s'avère très vite que cela n'est en aucun cas possible. Asahara est mort d'une intoxication alimentaire due à l'ingestion d'un médicament que son état de santé et ses allergies lui interdisaient formellement. De plus des témoins relatent une altercation entre Asahara et un autre chercheur japonais, Kubo, au cours de laquelle la victime aurait menacé son collègue d'avoir trouvé quelque chose pouvant provoquer l'anéantissement de ses propres années de recherches.

Dès lors la thèse de l'empoisonnement est évidente et l'enquête confiée au commissaire Fusco. Lequel n'a évidemment aucune preuve directe de la culpabilité de Kubo. Peut-être en existe-t-il dans l'ordinateur d'Asahara? Mais celui-ci ne semble contenir que des haïkus, petits poèmes que la victime se plaisait à écrire. Fusco est bien embarrassé et va avoir besoin des compétences de Massimo, ancien étudiant en mathématique et informatique, pour pouvoir résoudre cette enquête!

J'a lu cette enquête en une seule soirée, amusée par le ton, le style et la connivence créés par Marco Malvaldi à la fois entre ses principaux protagonistes et avec le lecteur. C'est drôle et sérieux à la fois. C'est grave et ironique. On se moque encore du commissaire, des grands airs qu'il se donne et de son incompétence flagrante. On rit des commentaires et des attitudes des quatre complices du troisième âge. On compatit aux efforts louables de Tiziana, la jolie serveuse. Et bien sûr on soutient complètement Massimo, barman malin et rusé, à l'humour caustique, ayant de la tendresse pour "ses" piliers de comptoir mais se refusant à l'admettre, et au parcours atypique qui se dévoile au gré de ses réflexions, commentaires et attitudes, et nous le rend d'autant plus attachant.

Le BarLume, un bar où j'aurais vraiment grand plaisir à retourner encore sous la plume de Marco Malvaldi!

Je compte cette lecture pour le challenge Thrillers et polars de Sharon et pour Il Viaggio bien sûr!

Un tour de passe-passe
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S
Un auteur que j'aime beaucoup également !
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M
Chouette! ;-)
E
il est dans ma PAL! On verra si je le sors avant le prochain mois italien!
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M
D'ici mai prochain, cela fait quelques mois! ;-) Merci Eimelle!