Rigoletto
C'est à l'Opéra que je vous invite aujourd'hui dans le cadre du mois italien dont le thème porte, en ce dimanche, sur le théâtre et/ou l'opéra. J'ai choisi cette oeuvre de Giuseppe Verdi, vue dans sa version DVD, "Rigoletto", en particulier pour le plaisir de revoir le grand Luciano Pavarotti.
Pour tout vous dire, je connaissais cette oeuvre de réputation mais n'avais pas encore eu le plaisir de la voir, n'étant pas réellement passionnée par cet art. Mais, pour Verdi, pour Pavarotti, pour ce mois italien (et pour moi, aussi), j'ai tenté et, très franchement, j'ai beaucoup apprécié cette interprétation, l'histoire et certaines situations.
Rigoletto, c'est ce valet de la Cour de Vérone, bossu, rusé, filou, très imbu de lui-même et, par là-même sujet à bien des moqueries et à l'origine de bien des situations cocasses ou dramatiques, inspiré de la pièce de théâtre "Le Roi s'amuse" de Victor Hugo. Rigoletto a une fille, Gilda, très belle, qu'il retient cloîtrée chez lui pour la protéger des dangers de la Cour, ne l'autorisant à sortir que pour se rendre à l'église.
Quand commence l'histoire, le duc de Mantoue confie à un de ses courtisans, Borsa, avoir remarqué une jeune fille à la messe et être intriguée par elle, sa beauté, sa discrétion, son charme. A tel point qu'il n'a pas hésité à la suivre pour voir où elle demeure. Mais, au même moment, le duc se retrouve en présence de la comtesse Ceprano qui vient lui faire ses adieux avant de se retirer sur ses terres. Galant homme, le duc lui offre son bras pour la raccompagner. Mais Rigoletto rapporte ce geste, en l'exagérant, au père de la comtesse, qui crie à l'offense et exige réparation de cet outrage.
Alors quand, un peu plus tard, ce même Rigoletto est surpris en train d'entrer dans la maison où réside la belle inconnue du duc de Mantoue, tous les regards convergent sur lui. Cette jeune femme est forcément la maîtresse du valet difforme. Mais comment est-ce possible?
Osant le tout pour le tout, le duc, se faisant passer pour un simple étudiant, programme l'enlèvement de la belle et douce Gilda. Au grand dam de Rigoletto qui entreprend aussitôt des recherches dans tout le palais en essayant d'être le plus discret possible. Mais c'est déjà trop tard. Le duc et Gilda se sont révélé leur amour. N'hésitant pas à dévoiler à sa fille la ruse employée par le duc pour la séduire, Rigoletto s'associe alors au père de la comtesse pour mieux venger l'honneur de Gilda qu'il estime bafoué.
J'ai passé un bon moment à regarder cet opéra, appréciant les voix, la qualité de jeu des interprètes et bien sûr cette histoire terriblement ironique, dérisoire et terrifiante. La musique précède et accompagne merveilleusement chaque scène, faisant monter le suspense crescendo, les intonations, les attitudes, les grandes envolées lyriques des artistes prenant ainsi tout leur sens et mettant de la lumière sur ce drame pressenti mais dont la réalité soudaine vient tout bouleverser.
Et puis il y a le fait, non négligeable, d'y entendre certains classiques de l'opéra et ça, c'est vraiment magnifique!