The lobster
Déjà le huitième film vu pour les Tickets d'Or proposés par le réseau des médiathèques Valence Romans agglo. "The lobster" est un film grec de 2015 (vu en VO anglaise sous-titrée) de Yorgos Lanthimos, qui a reçu le Prix du Jury au Festival de Cannes. Colin Farrell, Rachel Weisz et Léa Seydoux en sont les principaux interprètes.
Dans un futur que j'espère le plus lointain possible, toute personne célibataire ou ne pouvant pas attester de sa vie en couple est arrêtée et conduite à L'Hôtel. Là, ces personnes sont pesées, mesurées, calibrées, catégorisées et vêtues uniformément au masculin ou au féminin. L'objectif de L'Hôtel est de leur permettre de trouver leur personne complémentaire, parfaitement adaptée à leur personnalité et avec qui elles pourront former un couple bien assorti. Et cela, dans un délai de 45 jours. Pas un de plus, pas un de moins! Sauf à gagner des journées supplémentaires lors des parties de chasse organisées sur les terres de L'Hôtel et au cours desquelles ils ont pour mission de s'entre-tuer, chaque victime correspondant alors à un jour de plus offert pour trouver son partenaire idéal. A défaut de cela, au bout des 45 jours autorisés, les personnes se trouvent transformées en l'animal de leur choix, tel que précisé le jour de leur arrivée.
Arrêté pour cause de célibat, c'est ce qui vient d'arriver à cet homme qui découvre cet univers pour le moins surprenant et qui a choisi de se transformer en "lobster" (homard) parce qu'un homard vit très longtemps et toujours en groupe (bans de homard). Mauvais choix cependant puisque, ainsi que le lui font remarquer ses deux nouveaux "amis", les homards finissent toujours ébouillantés et on leur mange l'intérieur des cuisses!
N'ayant pas réussi à trouver son âme soeur, malgré quelques tentatives, et n'ayant pu se résoudre à tirer sur les autres esseulés de L'Hôtel pour gagner des jours supplémentaires, cet homme profite de l'aide inopinée d'une des femmes de chambre pour s'échapper avant la date d'expiration fatidique des 45 jours. Réfugié dans la forêt voisine, il est "recueilli" par la bande des Solitaires, composée de toutes celles et ceux qui, comme lui, ont fui L'Hôtel et ont décidé de vivre seuls à jamais. Avec eux, plus question de former un couple. C'est même interdit et puni de mort! Pourtant c'est là que cet homme va rencontrer sa moitié, myope comme lui, partageant les mêmes idées, les mêmes envies, les mêmes valeurs... Leur histoire d'amour, forcément secrète, va-t-elle alors pouvoir se révéler? Et pourront-ils mettre leur projet d'aller vivre en ville ensemble à exécution? Rien n'est moins sûr dans ces temps incertains et plus que troublés...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce film m'a beaucoup impressionnée. Loin des histoires que j'affectionne habituellement et me faisant retrouver un genre (la science-fiction) que je prise guère mais découvert ici sous un aspect assez nouveau. D'abord écoeurée (le mot n'est pas trop fort) par le sort et les traitements réservés aux personnes seules (de leur fait ou par une solitude imposée), sans m'y attendre, je me suis laissée prendre au jeu de l'histoire et, bien sûr, émouvoir par cette histoire d'amour impossible et ô combien périlleuse et terrible pour les deux protagonistes. J'ai trouvé d'ailleurs que les comédiens, Colin Farrell en tête, étaient parfaits dans leurs rôles respectifs et très convaincants.
"The lobster", ce n'est pas un film que j'aurais vu de moi-même mais que je suis contente d'avoir vu finalement. Même s'il ne sera sûrement pas dans mon vote final!