Bonneville
Alors voilà! J'arrive presque au bout de la sélection de septembre des 68 premières fois (il me reste encore un premier roman à lire) et je "tombe" sur une déception. Est-ce parce que je n'ai eu que d'heureuses surprises avec les derniers premiers romans lus et que, par conséquent, j'avais très envie de continuer à lire des petites pépites? Je ne sais pas et même, à la limite, il m'importe peu de le savoir. Chaque lecture est différente. Chaque premier roman aussi. Et c'est bien ce qui fait le charme de cette passion pour les livres et la littérature et de cette si belle aventure!
Imaginez un jeune homme, pompiste sur autoroute, célibataire, se protégeant d'une certaine solitude en rêvant sa vie au volant d'une vieille voiture, une Pontiac Bonneville année 69, qui lui vient de son père. Une situation guère réjouissante dont il voudrait bien sortir... au volant de sa Bonneville pourquoi pas?!! Mais, pour cela, il doit d'abord remettre sa voiture en état de marche. Ce qui nécessite de l'argent. Ce qu'il n'a pas. Et comment peut-on en trouver facilement si ce n'est en jouant au loto en espérant un gain hautement hypothétique ou en allant le prendre là où il y en a, chez les plus fortunés que soi? Ce que décide de faire ce jeune homme en forçant la boite à gants d'une voiture de luxe en espérant y trouver une somme conséquente. Mais, bien sûr, ce n'est pas exactement ce qu'il va trouver et c'est à partir de là aussi que ses ennuis vont vraiment commencer... et, du coup, ma déception également.
Car je ne suis pas parvenue à entrer dans cette histoire, à m'en imprégner et à y croire. J'ai eu le sentiment d'être dans un monde irréel, où chaque situation devient plus catastrophique que la précédente. Un peu comme dans un film de Pierre Richard dans les années 1970-1980, du style "La chèvre" ou "Les compères" pour celles et ceux qui connaissent. Un gentil héros qui veut s'en sortir et se laisse embarquer dans beaucoup trop grand pour lui. Et ce qui a formidablement réussi au cinéma a du mal à passer (pour moi) dans ce roman. J'imagine bien les scènes, les situations, leur comique, mais je me suis contentée de les lire et pas de les savourer malgré des qualités d'écriture indéniables chez le primo-romancier Laurent Saulnier
Bonneville, de Laurent Saulnier. Editions Le Dilettante. Lu pour les 68 premières fois.