Le monde entier

Publié le par Martine

Le monde entier

Le moins qu'on puisse dire, c'est que Les 68 premières fois initiées par notre Insatiable Charlotte secondée de mains de maître par Nicole et Églantine nous réservent de lumineuses surprises, et en particulier quand elles nous offrent la merveilleuse opportunité de lire "Le monde entier", premier roman de François Bugeon, paru aux éditions du Rouergue.

Ce roman, c'est une porte ouverte sur la vie, une bouffée d'air pur, une formidable leçon d'humilité et d'humanisme, quelqu'un qui nous montre par le seul pouvoir de sa façon d'être que tous, sans distinction, avons notre place sur cette terre, que nous sommes essentiels, complémentaires et nécessaires, qu'il n'y a pas de bien et de moins bien. Ce roman, c'est celui de l'humanité, de la générosité et de l'espoir. Il va de soi, pour moi, qu'il est aussi un gros coup de cœur, l'envie de le garder à proximité, à portée de mains, pour l'ouvrir, pour me replonger dans cette écriture si belle, si singulière, qui ne parle qu'à moi, pour retrouver ces mots que Chevalier m'a murmuré à l'oreille et que je veux garder bien à l'abri de mon cœur comme un véritable trésor.

Ce roman, c'est celui de Chevalier, un homme à la maturité certaine qui, bien que semblant sans attache sentimentale, vit toujours près de sa mère, dans ce petit village où il est né et a grandi, où vit aussi son ami d'enfance, Ségur, avec qui il partage de mémorables parties de pêche. Pourtant nulle béatitude candide dans cette existence qui pourrait sembler terne et sans intérêt à première vue. Car, pour Chevalier, chaque geste, chaque mot, chaque situation a son importance. Il ne parle pas pour ne rien dire. Quand il dit qu'il va faire, il fait. Et quand un événement imprévu survient, il l'affronte de face, dans son ensemble, avec son caractère à lui, entier, net et honnête. Comme, lorsqu'en rentrant chez lui, en mobylette comme tous les soirs après sa journée de travail, il passe à côté d'une voiture renversée sur le bas-côté de la route. Chevalier ne voit qu'une chose, une personne en difficulté, en détresse passagère. Chevalier n'écoute qu'une chose, son cœur. A tort ou à raison? Mais le proverbe est connu, le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas...

Alors voilà, ce roman, reçu dans le cadre des 68 premières fois, je vais lui ouvrir la porte de chez moi pour qu'il aille illuminer les jours d'un ou d'une autre participant(e). Et moi, je vais aller pousser la porte de ma librairie pour l'acheter. Impossible de faire autrement. J'ai un besoin quasi physique de le regarder, de le toucher, de l'ouvrir encore, d'en relire certains passages. Cette histoire, elle est en moi, moralement et physiquement. Au fil des mots de François Bugeon, Chevalier est devenu un ami, un ami très cher que je ne veux pas voir s'éloigner. Pas déjà. Pas si vite.

Ce roman, c'est une lumière que je veux regarder briller encore.

Merci François Bugeon. Merci les magiciennes des 68!

Le monde entier
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P
Comment ne pas vouloir le lire ?<br /> Il y a de vraies pépites dans les premiers romans et c'est super de découvrir de nouveaux auteurs.<br /> Gros bisous, Martine, et bonne nuit.
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M
Complètement, ma chère Denise! Et celui-ci est un vrai trésor!!! Bonne lecture! Et gros bisous
N
Quel enthousiasme ! Voilà qui donne envie !
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M
Je ne doute pas un instant que tu l'aimeras tout comme moi je l'aime!!! :-)