La clé
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la belle écriture de Bertrand Runtz (dont je vous ai parlé récemment ici) dans ce recueil collectif "La clé", édité par l'association Tu connais la nouvelle. Ce recueil regroupe les textes et nouvelles rédigés en cours d'année lors des ateliers d'écriture proposés par cette association dans des collèges, lycées et centres de formation du Loiret et du Val de Loire et par les auteurs parrains (et animateurs) : Claude Carré, Joëlle Cuvillier, Christine Deroin, Chantal Portillo et Bertrand Runtz!
L'écrivain m'ayant interpellée en me disant que cette nouvelle devrait me "parler", bien évidemment j'ai commencé par lire la sienne "La clé des songes". Et c'est vrai qu'elle m'a parlé. Pour son contenu, bien sûr! La clé des songes, tout le monde rêve de l'avoir, de la posséder! En particulier quand, comme Gilbert, on a été un enfant ballotté de foyer en foyer, puis qu'on est devenu un adulte désespérément seul, s'accordant pour seul plaisir de flâner à l'abri du passage Jouffroy, en particulier dans ses boutiques d'objets miniatures, et se raccrochant au doux souvenir de Mademoiselle Françoise, "accompagnatrice" éducatrice ou assistante sociale, qui, au sortir d'un énième rendez-vous chez le juge pour un énième placement, lui a gentiment offert des Chamallows pour le consoler, en lui précisant qu'elle aussi préférait les roses, confidence sur laquelle Gilbert lui a proposé de l'épouser lorsque... il serait grand!
Entre rêves et réalité, on accompagne à notre tour Gilbert dans sa solitude, dans sa quête de bonheur, d'amour, dans ses espoirs et dans la réalité qu'il va faire sienne.
Une nouvelle troublante, magique, émouvante, toute douce et tendre. Le genre de nouvelle qu'on apprécie volontiers accompagnée d'un bon chocolat chaud pour cocooner à loisir...
Alors évidemment cette nouvelle m'a plu. Comment aurait-il pu en être autrement? Mon côté fleur bleue ne pouvait qu'y succomber. Mais cette nouvelle m'a "parlé" aussi parce que j'ai eu la joie, l'émotion d'y retrouver ce passage Jouffroy à Paris que Bertrand Runtz m'a fait découvrir et surtout ces deux boutiques merveilleuses, Pain d'épice (au numéro 29) et La boite à joujoux (au 41) spécialisées dans les objets décos miniatures, et véritables royaumes enchantés pour qui veut reconstituer maisons de poupées, décors urbains ou villageois d’antan, scènes de campagnes, de villes ou de montagnes ou même créer de simples maquettes.
Un passage où je retournerai, certainement!
Et une nouvelle que je vous invite à lire, un recueil que je vous propose de découvrir en le commandant directement auprès de l'association Tu connais la nouvelle.